États et marchés financiers
Ce livre explique les relations que les États et les marchés financiers ont nouées, des origines à nos jours, ainsi que les formes juridiques – actes et institutions – qui sont nées de ces relations.
Sur la base de très nombreux travaux d’experts, l’ouvrage compare les politiques financières que les États les plus importants – France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Japon, Chine – ont successivement adoptées au cours de l’Histoire et couvre les différentes catégories de marchés qui se sont progressivement constitués : obligataires, boursiers, de change, de couverture.
La première partie remet en cause le mythe libéral d’un marché originel auto-organisé.
Elle démontre que les marchés financiers se sont formés par la mise dans le commerce des titres de la rente publique et qu’ils sont restés plusieurs siècles sous le contrôle très étroit des États, qui les ont mis au service de leurs intérêts et de leurs politiques.
La seconde partie expose les raisons pour lesquelles les États-Unis ont pris l’initiative de « libérer » les marchés financiers dans les années 1980 et la façon dont les États européens s’y sont massivement endettés, bien au-delà des limites prévues par le traité de Maastricht. Elle explique ensuite les causes de la crise financière mondiale, née en 2008, ainsi que les mesures prises par les États, avec le concours des banques centrales, pour réguler les marchés financiers afin de prévenir les risques de nouveaux krachs.
Rémi Pellet est professeur à la faculté de droit Paris-Descartes et à Sciences Po Paris, à l’université Sorbonne Paris-Cité, où il enseigne le droit financier public et le droit de la protection sociale. Il a été responsable du département trésorerie de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale, rapporteur à la Cour des comptes et avocat au barreau de Paris.