La folie Picasso

Publié le 14/11/2018

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Les expositions sur lui deviennent de plus en plus pointues, les catalogues s’enrichissent de nouvelles parutions, les galeristes se frottent les mains, les enchères volent…

La révolution Picasso est toujours en marche.

Musée Picasso Paris

L’exposition « Picasso. Chefs-d’œuvres ! » s’ouvre sur le tableau Science et Charité, peint par Pablo à l’âge de seize ans et restauré en 2017.

Les autres salles donnent à voir le processus de création et de recréation des Demoiselles d’Avignon, à l’origine de la naissance du cubisme.

Enfin, les Arlequins nous accompagnent dans leurs variations et variétés.

Orsay, en couleurs

Tout a été dit – ou presque – sur cette exposition ; Orsay fut la gare où Picasso arriva, à 19 ans : elle est aujourd’hui un musée qui lui rend hommage !

C’est le Picasso « enfant du XIXe » que l’exposition « Picasso. Bleu et Rose » propose de découvrir. Se souvenant des mises en garde de Picasso lui-même qui refusait la segmentation de ses œuvres, « la protohistoire de l’épopée picassienne ». Ces Bleus et Roses s’échelonnent de 1901 – en juin, Picasso expose ses toiles chez Vollard – à 1906.

Le catalogue rappelle qu’il a fallu attendre 1933 pour voir entrer une œuvre de Picasso dans un musée. On connait la période bleue, le suicide de son ami Casagemas, les recueillements, les corps et les mains… Une peinture mutique et habitée. Dans la période rose, Picasso avance, il est le peintre qui marche. Son style, via la couleur, évolue. Les encres, aquarelles et huiles de 1904 annoncent déjà les choses.

Pendant l’exposition, Orsay propose de nombreuses conférences. On signale notamment « Les périodes bleue et rose, des inventions de l’histoire de l’art ? », le 22 novembre 2018, ou « Paris dans l’art de Picasso à l’aube du XXe siècle » le 7 décembre.

Du côté des galeries et des enchères

De ci, de là les galeries ont elles aussi leurs Picasso. Côté enchères, Christie’s donnait à voir et à vendre pas moins de quatre Picasso provenant de la collection Bénédicte Pesle (Corrida, le Picador, 1949, Faune dévoilant une femme, 1936, Tête de jeune fille, 1949, et un Portrait de Dora Maar, d’après Pablo Picasso).

La vente Paris Avant-Garde proposait notamment une Guitare, bouteille et compotier, 1922, avec une mise aux enchères à 200 000 – 300 000 euros.

Quant à la vente Art Moderne, elle affichait La Danse, 1956, peinte à Cannes par l’artiste et largement commentée dans le catalogue de l’expo, une autre Tête, cette fois de 1971, et des céramiques comme cette Chouette femme, le Tripode ou la Tête d’homme.

LPA 14 Nov. 2018, n° 140g5, p.15

Référence : LPA 14 Nov. 2018, n° 140g5, p.15

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