Le Daria-I Nor à l’Alpe d’Huez
Vue d’ensemble du Daria-I Nor.
Alpe d’Huez Tourisme
En Isère, le Daria-I Nor est le dernier bijou hôtelier de l’Alpe d’Huez : visite de ce nouveau fleuron et de l’un de ses deux restaurants, le gastronomique l’Améthyste. Voici une troisième étape pour Diamonds, du groupe « The Lodge & Spa Collection », avec l’inauguration mi-décembre 2018 du Daria I-Nor à l’Alpe d’Huez. Des lieux de prestige dont l’architecture est toute entière tournée vers l’éclat des sommets où ils sont implantés.
À l’Alpe d’Huez, station d’Isère dont la réputation est liée à son grand ensoleillement et à sa longue et légendaire piste de Sarenne, l’hôtel Daria-I Nor apporte un surplus de prestige pour un premier établissement classé 5 étoiles.
Les parties communes et les chambres associent le brut du bois à des murs peints assez épurés. Les murs des salles à manger, et en particulier ceux du restaurant gastronomique, sont particulièrement travaillés, avec des superpositions de décors peints, de frises et de temples indiens rehaussés de quelques touches d’or. Une sobriété élégante, raffinée, seulement ponctuée de quelques éléments très originaux d’ameublement.
Le Daria-I Nor est un établissement de prestige, avec des attentions « groovy » pour les amateurs de cocktails au bar lounge, de sport avec la salle de fitness et la piscine ou de la détente avec le magnifique spa.
Et que penser de l’Améthyste, le restaurant gastronomique de ce nouvel hôtel 5 étoiles ? 25 couverts seulement, une petite salle avec de grandes baies vitrées ouvertes sur la montagne, des murs sobrement décorés… Deux personnalités talentueuses aux commandes de cette table, avec le jeune chef Stéphane Tarabla et le sommelier Emmanuel Amblard, qui a travaillé au Crillon, au Gavroche londonien, au Negresco et à La Chèvre d’Or…
Ce gastronomique propose 2 menus à 65 et à 90 €. Le seul menu à 65 € est révélateur de la dextérité du chef. Début des festivités avec l’iode d’une anguille, fumée sur choux fleur et noisettes, et une écrevisse nageant dans un bouillon de crustacés rehaussé de poireaux que nous accompagnons, comme pour tout le reste du repas, d’un vin de Savoie (région voisine oblige), un Chignin Bergeron 2012 du domaine Louis Magnin (55 € la bouteille) rendu épicé et fruité par sa belle maturité.
Pour poursuivre, deux bouchées végétales qu’adoreront surtout les addicts des racines et des légumes oubliés : un panais au foin et à la truffe melanosporum puis du butternut crémeux et sa faisselle. Ces plats nous permettent de tester un vin de Savoie rouge, la Mondeuse cru Arbin 2013 du domaine Louis Magnin (55 €). Dense, tanique, aux arômes de myrtille, cette Mondeuse s’associe parfaitement à la viande choisie : une volaille dont le très tendre suprême est relevé par du chou et des noix.
Posé près d’un beau bloc d’améthyste, le plateau de fromages fait la part belle aux spécialités d’Isère, avec des tommes, des crottins de vache et de chèvre. Pour terminer en apothéose, le sucré adoucit les papilles avec un beau « pré-dessert » : une pomme en trois fins cannellonis, dont l’un est rempli de crème de châtaigne ; l’ensemble, très esthétique, est couronné d’un sablé beurré en forme de pomme. Mais le dessert principal est plus intéressant encore et design : une cigarette garnie de chocolat, mousse au chocolat et poire. Le pacs avec ces desserts était bien sûr une cuvée de ce même domaine Magnin, un petit domaine familial de 8 hectares implanté dans le village d’Arbin à proximité de la ville de Chambéry. Visiblement apprécié du sommelier Amblard, le vin était un Vertigo 2010, un vin doux, sucré, mais qui avait gardé une fort belle fraîcheur. Sans la sucrosité d’un Sauternes ou d’un Jurançon, ce vin se mariait fort bien avec le chocolat.