Les Fines lames

Publié le 26/03/2019

Trilogie d’Angus.

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Un tableau de différents coutelas de boucherie accroché au mur, un Laguiole encastré dans votre table… Les lames sont bien présentes dans ce restaurant et pourtant, la viande y est tendre, même si elle nécessite qu’on la découpe !

En allant vers Montmartre, nous n’avons pas retrouvé la crêperie qui affichait ses galettes depuis un moment au tournant de la rue Lepic.

Tout aussi classique, un restaurant de viandes l’a remplacée !

Bienvenue aux addicts des Charolaises, des Aubrac, des Salers, des Blonde d’Aquitaine, des Limousine… autant de races bovines qui donnent, eu égard au travail des éleveurs, des pièces qualitatives et du goût, de la hampe à la côte.

Pour notre part, c’est une trilogie d’Angus (69 € pour 2 personnes) que nous avons dégustée afin de pouvoir saisir les finesses gustatives de chaque partie du bœuf.

Ce plat, accompagné de frites de patates douces et de diverses sauces, dont une originale au chorizo (cela change diablement de la béarnaise traditionnelle !), vous donne du baume au cœur, car il est simple et intemporel.

Mais quand on va droit à l’essentiel et que la cuisson est juste, que demander de plus ?

Sous les curieux abat-jours en forme de tonneaux de vin renversés et sciés en deux, nous avons poursuivi avec une boule de burrata (9 €) et un œuf cocotte (8 €) qui émergeait à peine d’un monceau de crème fraîche.

Les propositions des desserts manquent un peu de souffle et devraient twister le « classicisme » de la viande par une pointe d’originalité.

Nous tombons vite dans l’incontournable moelleux (8 €) au chocolat glace vanille (au demeurant réussi).

En accompagnant votre viande d’un verre de Graves 2016, le Château Ducasse (6 €), le tour est joué pour un repas sympathique dans cet « antre carné » tenu par trois amis « mousquetaires du bœuf » !

LPA 26 Mar. 2019, n° 143k3, p.16

Référence : LPA 26 Mar. 2019, n° 143k3, p.16

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