L’utilisation de la technique de marché en droit de l’environnement
L’objectif de la thèse est d’appréhender, à travers l’exemple du système européen d’échange des quotas d’émission de gaz à effet de serre, les conditions d’efficacité d’un instrument particulier de réalisation du développement durable : la technique de marché.
Définie comme un instrument de police administrative consistant en la poursuite d’un objectif de politique publique, préalablement défini par les pouvoirs publics, au moyen de la création volontaire d’un marché, c’est-à-dire l’organisation d’échanges d’« unités » entre opérateurs économiques, la technique de marché est utilisée de manière privilégiée en matière environnementale.
La création ex nihilo d’un marché pour protéger l’environnement ne doit pas induire en erreur : la technique de marché ne conduit pas à une substitution de la liberté à la puissance publique.
Au contraire, la technique de marché ne constitue un instrument pertinent que si son utilisation est sous-tendue par une action publique forte. Une intervention permanente – au stade de l’élaboration et de la mise en œuvre de cet instrument – et multiforme – au niveau international, régional et national – de la puissance publique est nécessaire. La « main invisible » du marché ne produit ses effets que grâce à la « main visible » de la puissance publique.
La thèse, « L’utilisation de la technique de marché en droit de l’environnement », de Jean-Charles Rotouillé, publiée par les éditions LGDJ, a obtenu le prix de l’université Paris 2 Panthéon-Assas, ainsi que le prix Louis Forest/Picard de la Chancellerie des universités de Paris.