FLASH : L’ex-compagnon de la députée (LFI) Ersilia Soudais est relaxé
Le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) a relaxé, mercredi 11 juin, Damien C. « au bénéfice du doute ». L’ancien conjoint d’Ersilia Soudais était soupçonné de harcèlement envers la parlementaire durant trois ans. Elle l’accusait aussi de l’avoir soumise à des actes dégradants. La députée est déboutée de ses demandes en réparation du préjudice qu’elle dit avoir subi.

Damien C. est présent dans la petite salle d’audience où il a été jugé le 21 mai, debout à droite d’une nouvelle avocate qui substitue les deux conseils parisiens l’ayant défendu à son procès (notre article du 22 mai ici). Jean et cravate bleu marine, chemise beige, il apparaît très décontracté. Peut-être en raison de l’absence de son ex-compagne, pas même représentée.
La présidente Isabelle Verissimo l’appelle à la barre. « Monsieur, vous êtes relaxé au bénéfice du doute. » Soupir de soulagement. La partie civile est déboutée des demandes d’indemnisation de son préjudice, notamment de la prise en charge de la thérapie qu’elle suit depuis un an. La juge précise que le procureur « a dix jours pour interjeter appel du jugement ». Jean-Baptiste Bladier, qui avait soutenu l’accusation en mai, attendra de lire les motivations du jugement pour prendre sa décision.
Il avait requis quatre à six mois de prison avec sursis contre le prévenu de harcèlement moral.
Les griefs sordides faits à Damien C. par la plaignante
À l’audience, les débats douloureux avaient révélé une relation toxique et tourmentée, la députée (LFI) Ersilia Soudais apparaissant en souffrance et marquée par une vie commune chaotique. Elle s’était livrée au tribunal, se disant victime d’une sexualité déviante et imposée par l’homme de 36 ans, un conseiller municipal représentant aussi La France insoumise. Elle avait dévoilé les pressions qu’il exerçait sur elle à l’Assemblée nationale, lors de réunions ou d’échanges politiques avec son père, auprès de collègues. « Il s’immisçait dans mon travail, avait-elle indiqué, il vivait par procuration, il voulait être à ma place. »
Son temps libre était également très surveillé, comme ses fréquentations, son sommeil, ses gestes, ses déplacements, et même sa contraception ! Au chômage depuis 2021, le professeur d’histoire vivait aux crochets d’Ersilia Soudais, qui lui payait jusqu’à ses cigarettes.
« J’ai consenti à des actes dégradants », avait enfin regretté la députée que l’expert psychologue a estimé fragile, sous emprise, victime de stress aigu, ayant des doutes constants et se mésestimant.
Damien C. avait nié avec véhémence l’intégralité des faits reprochés.
Le tribunal n’a pas dit que ceux-ci n’ont jamais existé. Il a considéré qu’ils n’étaient pas suffisamment caractérisés pour déclarer coupable le prévenu.
Référence : AJU499607
