La société des captifs

Publié le 11/09/2019

The society of captives, publié aux États-Unis en 1958, est rapidement devenu un classique de la sociologie carcérale, tant sur le plan des nouveautés théoriques que son auteur y développe que sur le plan méthodologique. La limpidité du propos, la brièveté du texte, le ton sobre et teinté d’ironie de l’auteur en font aussi un modèle de restitution vivante et agréable d’une recherche ethnographique. Depuis 60 ans, cet ouvrage est devenu incontournable.

Encore réédité en anglais en 2007, il demeure la référence la plus citée par les chercheurs qui s’intéressent à la prison. Il n’avait cependant jamais été traduit en français. Cette édition facilitera, aux étudiants et au public du monde francophone intéressé par les problématiques pénitentiaires, l’accès au chef-d’œuvre de Gresham M. Sykes.

Cette traduction est par ailleurs « augmentée » puisque les coordinateurs ont demandé à des chercheurs contemporains, français et belges, de commenter chacun des sept chapitres de l’ouvrage original. Ces commentaires permettent de contextualiser et d’actualiser le savoir sur les prisons à propos de chacun des thèmes traités : la description du dispositif matériel et moral de la prison, le régime imposé par l’administration, les défaillances du contrôle total des surveillants sur les détenus, les souffrances de l’emprisonnement, les rôles sociaux que l’argot désigne, les conditions d’émergence et d’apaisement des émeutes et, enfin, les « recommandations » que Gresham M. Sykes a adressées aux réformateurs de son temps.

LPA 11 Sep. 2019, n° 147x6, p.3

Référence : LPA 11 Sep. 2019, n° 147x6, p.3

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