La réponse de Cœur d’Essonne Agglomération aux défis environnementaux et énergétiques

Publié le 20/12/2024
La réponse de Cœur d’Essonne Agglomération aux défis environnementaux et énergétiques
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Cœur d’Essonne Agglomération se dote d’une nouvelle feuille de route pour formaliser son engagement vers la transition écologique et énergétique de son territoire avec l’adoption de son nouveau Plan Climat Air Énergie Territorial.

Née le 1er janvier 2016, de la fusion entre la Communauté de communes de l’Arpajonnais et la Communauté d’Agglomération du Val d’Orge, Cœur d’Essonne Agglomération rassemble aujourd’hui 203 000 habitants et 21 communes : Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Saint-Michel-sur-Orge, Arpajon, Saint-Germain-lès-Arpajon, Fleury-Mérogis, Breuillet, Villemoisson-sur-Orge, Longpont-sur-Orge, Égly, Marolles-en-Hurepoix, Ollainville, Le Plessis-Pâté, La Norville, Leuville-sur-Orge, Villiers-sur-Orge, Bruyères-le-Châtel, Cheptainville, Avrainville, Guibeville. Cœur d’Essonne Agglomération s’engage dans la création d’un avenir plus respectueux de l’environnement pour son territoire. Pour formaliser son engagement vers la transition écologique et énergétique de son territoire, Cœur d’Essonne Agglomération s’est doté d’un plan d’action.

Adoption du PCAET

Cœur d’Essonne Agglomération a formalisé sa démarche en adoptant le 24 juin 2024 son Plan climat air énergie territorial (PCEAT). Il s’agit d’un outil de planification, à la fois stratégique et opérationnel, qui permettra à Cœur d’Essonne Agglomération d’aborder l’ensemble de la problématique air-énergie-climat sur son territoire. Son objectif consiste à définir et coordonner des actions au niveau local pour lutter contre le changement climatique et adapter nos territoires à ses effets. L’élaboration d’un Plan climat-air-énergie territorial repose sur une méthodologie précise, structurée en 4 étapes :

-le diagnostic, qui vise à réaliser un état des lieux de la situation énergétique du territoire (émissions de GES, consommations énergétiques, émissions de polluants atmosphériques et qualité de l’air…)

-la stratégie territoriale, qui s’appuie ce diagnostic pour établir les priorités et objectifs

-le plan d’actions, qui concrétise les orientations définies par la stratégie territoriale en coordination avec les acteurs du territoire

-le suivi, à l’aide d’outils et d’indicateurs qui permettent de mesurer l’efficacité des actions engagées.

Une obligation pour les ECPI de plus de 20 000 habitants

L’adoption d’un Plan climat air énergie territorial est obligatoire pour tous les EPCI de plus de 20 000 habitants. Il s’agit d’un outil de planification territoriale, issu de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) de 2015. C’est un projet territorial de développement durable qui vise à engager les territoires vers la transition énergétique, en vue d’atténuer le changement climatique, le combattre efficacement et de s’y adapter. Normalement le PCAET aurait dû être adopté sur le territoire avant le 31 décembre 2018. Une tolérance a cependant été appliquée en raison des fusions des intercommunalités intervenues en 2016 et la volonté de l’État en 2021 de décliner le plan de relance gouvernemental dans les territoires par la signature de Contrats de Relance et de Transition Écologique (CRTE). Dans la période, Cœur d’Essonne Agglomération a par ailleurs réalisé son bilan carbone, assorti d’un plan d’action de diminution des gaz à effet de serre et adopté son Schéma Directeur des Energies Renouvelables et de Récupération qui fixe des trajectoires de réduction de la consommation d’énergie et de production des énergies renouvelables pour le territoire.

Les grandes orientations du projet Le PCAET se décline en 7 grands axes. Il a d’abord pour ambition de favoriser les mobilités vertes. À cet effet, 6 actions sont prévues dont le lancement des travaux d’aménagement de 4 pôles gares à Brétigny-sur-Orge, Marolles-en-Hurepoix, Saint-Michel-sur-Orge et Sainte-Geneviève-des-Bois, le déploiement d’un Plan vélo avec la réalisation de nouveaux itinéraires cyclables et la mise en place de services dédiés aux cyclistes et des actions en faveur du déploiement de bornes de recharges électriques auprès des bailleurs et des entreprises. Autre grande orientation : améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Pour ce faire, le PCAET prévoit 4 actions dont l’accompagnement de la rénovation énergétique des bâtiments communaux des villes de moins de 10 000 habitants, la mise en place d’un dispositif de soutien pour lutter contre la précarité énergétique via l’Espace Info Énergie et CAP’Travaux et le lancement de nouveaux travaux de rénovation énergétique et thermique dans les bâtiments communautaires. Le projet met aussi l’accent sur le développement des énergies renouvelables avec 3 actions prévues dont l’accompagnement de la filière photovoltaïque pour favoriser la mise en place de panneaux sur les bâtiments publics, privés et au sein des entreprises et le développement du réseau de géothermie porté par la Société d’Exploitation des Énergies Renouvelables (SEER) pour alimenter, à terme, 47 000 équivalents logements.

Il ambitionne également de renforcer l’écoresponsabilité des services publics au moyen d’une dizaine d’actions parmi lesquelles figurent la modernisation des 26 360 points lumineux et 557 armoires d’éclairage public grâce à la poursuite de l’installation de lanternes à LED, la mise en place d’une commande publique plus responsable (renfort de la mutualisation avec les villes, prise en compte systématique de la performance environnementale des produits…) et le développement d’outils d’évaluation de la transition écologique avec le suivi d’indicateurs dédiés. Le projet prévoit également de poursuivre la transition agricole et alimentaire avec 5 actions prévues dont la création ou l’accompagnement de nouvelles fermes sur l’Agglo et ses alentours via le programme Sésame et le développement de nouveaux canaux de distribution en circuit court pour permettre aux Cœurs d’Essonniens de bénéficier de produits locaux. Afin d’agir en faveur de l’économie circulaire, 7 actions sont au programme parmi lesquelles la mise en place du tri à la source et de la valorisation des biodéchets, en partenariat avec le centre de tri de Vert-le-Grand et la structuration d’un écosystème autour du BTP et de la construction pour favoriser le réemploi, le recyclage et renforcer le recours aux matériaux biosourcés. Enfin, pour préserver la biodiversité du territoire et s’adapter aux changements climatiques, le projet ne prévoit pas moins de 7 actions dont la plantation de 100 000 arbres supplémentaires sur le territoire afin de favoriser le stockage de carbone et de créer des îlots de fraîcheur et la reprise, en propriété publique, des installations de production de transport et d’eau potable, via le nouveau syndicat Eau du Sud Francilien.

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