FLASH : Le parquet requiert la perpétuité contre l’accusé dans le procès de l’attentat de Magnanville
Le procès de l’attentat de Magnanville devant la cour d’assises spécialement composée touche à sa fin. Ce mardi est consacré au réquisitoire et aux plaidoiries de la défense. Les deux avocates générales ont requis ce matin la perpétuité.
Accusé de complicité dans l’assassinat terroriste des policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing à Magnanville en 2016, Mohamed Lamine Aberouz comparait devant la cour d’assises spéciale depuis le 25 septembre. Pour l’accusation, il était ce soir-là le deuxième homme, celui qui a donné un fondement religieux à l’auteur de l’attentat, puis qui l’a accompagné sur place, avant de s’enfuir, tandis que l’auteur était neutralisé par la police. Mohamed Lamine Aberouz n’a jamais cessé de crier son innocence dans cette affaire, assurant que s’il était bien un musulman orthodoxe, il désapprouvait en revanche les méthodes violentes de l’Etat islamique (EI).
Au terme d’un réquisitoire serré, à deux voix, qui a duré près de trois heures le parquet a requis la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans pour complicité d’assassinat de personne dépositaire de l’autorité publique et complicité de séquestration de mineur de quinze ans (l’enfant du couple âgé de trois ans et neuf mois), en relation avec une entreprise terroriste.
Pour le parquet, la présence de Mohamed Lamine Aberouz sur les lieux est démontrée par de multiples éléments, dont l’ADN : « Cette trace pure, franche, en concentration supérieure ne peut que résulter d’un contact direct »a souligné l’une des magistrates. Il a également contre lui sa radicalisation assumée, les nombreux documents retrouvés dans son téléphone dont 24 heures de vidéos de l’EI, le message de revendication ambigu qui laisse penser à la présence d’au moins deux personnes sur les lieux, la nécessité d’être deux pour attaquer deux policiers, le bornage de son téléphone, la destruction des preuves dans les heures qui ont suivi l’attentat, son absence d’alibi etc.
L’audience reprend à 14 heures avec les plaidoiries de la défense.
Référence : AJU394314