Flash : Le juge prolonge la détention de Dahbia, suspecte du meurtre de Lola

Publié le 28/09/2023

Dahbia Benkired, soupçonnée du meurtre de la jeune Lola, 12 ans, le 14 octobre 2022, a été présentée cet après-midi au juge des libertés et de la détention. Il a prolongé son séjour dans l’Unité pour malades difficiles du Val-de-Marne où elle a été admise en février.

Flash : Le juge prolonge la détention de Dahbia, suspecte du meurtre de Lola
Tribunal judiciaire de Paris. (Photo : ©P. Cluzeau)

Le juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal judiciaire de Paris, en charge du suivi de Dahbia Benkired, l’a convoquée ce jeudi à 14 heures afin de décider de son maintien ou non en prison. Finalement, il a décidé de prolonger le séjour de la jeune femme, âgée de 26 ans, au sein de l’UMD (Unité pour malades difficiles) de Villejuif. Dahbia Benkired, qui continue de représenter une menace pour les autres et pour elle-même n’est pas en état de réintégrer le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) où elle avait été incarcérée après sa mise en examen pour le meurtre de Lola, cette collégienne âgée de 12 ans retrouvée morte dans une malle en plastique, rue d’Hautpoul (XIXe arrondissement parisien), dans la nuit du vendredi 14 octobre. Me Alexandre Silva, l’avocat de Dahbia, n’a pas souhaité faire de commentaires, se limitant à confirmer notre information.

« Un trouble grave et complexe de personnalité »

La première expertise psychiatrique de Dahbia Benkired avait écarté des troubles psychiques ou neuropsychiques susceptibles d’altérer ou d’abolir son discernement au moment des faits. Le psychiatre relevait cependant « un trouble grave et complexe de sa personnalité », « une structuration perverse », « une tendance à la manipulation, au mensonge » ainsi qu’une  « absence d’empathie ». D’où un suivi très strict à la prison de Fresnes, qui a conduit à son hospitalisation à l’UMD de Villejuif, en février. Constatant des crises régulières, l’administration pénitentiaire a souhaité son transfert dans l’un des dix établissements français réservés aux malades mentaux qui ne peuvent plus être détenus à l’isolement ou en service psychiatrique classique. Le placement dans cet univers carcéral fermé et sécurisé permet de maintenir en détention un patient, en poursuivant la prise en charge de sa dangerosité. À ce stade, l’hospitalisation forcée de Dahbia Benkired ne remet pas en cause sa responsabilité pénale, pour l’instant établie.

 

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