Les TPE et PME garde un bon accès au crédit
L’accès au financement bancaire reste globalement aisé pour les entreprises françaises au troisième trimestre 2017. Les résultats de l’enquête trimestrielle menée par la Banque de France pointent également des taux d’intérêt du crédit très faibles.
En partenariat avec la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), la Banque de France a dévoilé les résultats de sa dernière enquête trimestrielle sur l’accès des entreprises au crédit. Des chiffres qui se révèlent dans la continuité des précédents trimestres et restent largement positifs pour l’économie française.
Le taux de PME accédant aux crédits de trésorerie se situe ainsi à 81 %, en léger retrait (il était de 86 % au deuxième trimestre).
Concernant les crédits d’investissements, les PME gardent là aussi un taux très élevé d’accès à leur demande (95 %), tout comme pour les crédits d’équipements qui sont satisfaits à 91 %.
S’agissant des TPE, les chiffres d’accès aux crédits de trésorerie restent dans la lignée des précédents trimestres, mais diminue de deux points pour s’établir à 67 %. L’accès à des crédits d’investissements progresse néanmoins en atteignant 84 %, tout comme les crédits d’équipements dont le pourcentage de demandes accepté est de 88 %. Des chiffres plus qu’encourageants en période de reprise économique.
La bonne santé du financement s’explique notamment par le soutien d’acteurs publics tels que Bpifrance ou la Banque postale qui n’hésitent pas à octroyer des crédits d’investissements (mais ne s’aventurent que très peu sur les crédits de trésorerie). Cet intérêt porté par le secteur public pour l’investissement a des effets positifs pour l’économie : l’octroi de crédits par une banque publique offre généralement une crédibilité renforcée aux entreprises dans le cadre de leurs relations avec les banques commerciales.
Au total, le montant global des crédits accordé aux entreprises (TPE, PME et ETI confondus) est en augmentation de + 5 % sur un an, avec 1 551 milliards d’euros en août 2017. Le tout à des taux d’intérêt proches de leur minima historique (proche ou inférieur à 1 %).
Ces performances place la France en tête face aux autres grands pays de la zone euro ou l’augmentation du crédit ne se situe qu’à 2,5 % et où les taux d’intérêt sont en moyenne supérieur d’un demi-point.
Mais ces chiffres restent à nuancer, car lorsqu’on rentre dans le détail par secteur des entreprises, on retrouve des situations très différentes. Si le secteur des services marchands se porte au mieux avec un accès quasi assuré aux crédits demandés, c’est beaucoup moins vrai dans la construction qui connait plus de difficultés. Pour Jacques Fournier, directeur général des statistiques à la Banque de France, la raison est à chercher du côté d’un manque de fonds propres et de relations qui ne sont pas toujours assez bien entretenues avec les banques.