Note de conjoncture immobilière des notaires de France du 2e trimestre 2018

Publié le 07/11/2018

À fin juillet 2018, le volume annuel de transactions reste à un niveau élevé, avec 950 000 ventes réalisées au cours des douze derniers mois. Les volumes des ventes ont atteint un pic oscillant, depuis fin 2017, entre 950 000 et 960 000 transactions sur douze mois. Comme les trimestres précédents, deux éléments peuvent laisser présager la poursuite de cette stabilisation sur les prochains mois : le flux de nouveaux crédits au logement des ménages cumulé se stabilise et 85 % des banques déclarent une stabilisation de la demande de crédits à l’habitat.

Le dynamisme des volumes a correspondu au regain de confiance des ménages face à de meilleurs indicateurs et une meilleure santé économique du pays. La progression ininterrompue de février 2015 à octobre 2017 équivaut principalement à un rattrapage d’un marché particulièrement atone, corrélée à des paramètres structurels de marché particulièrement stables (des prix qui n’avaient pas encore accéléré et des taux d’intérêt toujours aussi bas). Si l’on rapporte les transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes est équivalente à celle du début des années 2000.

Néanmoins, comme les notaires le constatent dans leurs études, les volumes connaissent un léger essoufflement. Les Cassandre pourraient y voir un retournement de tendance fort. C’est inexact. Il y a une normalisation des volumes et c’est, somme toute, rassurant. Replacée quelques années en arrière, l’annonce d’un volume de « seulement » 950 000 ventes sur un an aurait provoqué l’euphorie collective. La tendance demeure à ce jour positive ; ce n’est pas parce que chaque nouveau trimestre ne bat plus le précédant en termes de nombre de ventes que la situation en devient catastrophique.

Le marché a, en réalité, une nouvelle fois évolué. Il faudra désormais s’attendre à être confronté à des variations qui seront faites de soubresauts, connaissant tantôt des accélérations tantôt des décélérations des volumes d’un trimestre à l’autre, touchant différentes villes françaises de façon inégale voire inverse.

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