Douceur angevine au château de l’Épinay
Château de l’Épinay.
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L’envie commune est de s’évader de la capitale pour quelques heures de détente au vert.
Nos pas ont donc choisi l’Anjou pour première échappée, sa douceur étant légendaire.
À une vingtaine de minutes d’Angers, nous avons sélectionné le château de l’Épinay, une demeure ancestrale encore tenue par une famille.
Nous avons profité de ce week-end de repos pour visiter néanmoins un autre château de la Loire, celui de Serrant, actuelle propriété d’un prince de Mérode. Il figure parmi les quatre châteaux encore privés et habités de la Loire avec Le Lude, Montgeoffroy et Plessis-Bourré. Tous sont monumentaux et relatent plusieurs siècles d’histoire et de patrimoine, même si leurs univers sont différents.
Moins impressionnant par son envergure mais toutefois intéressant par ses différentes architectures, le château de l’Épinay vous entraîne par son histoire sur plusieurs siècles.
Fondations remontant au XIIIe siècle, vestiges d’une forteresse médiévale avec son chemin de ronde, tour carrée du XVe siècle et logement seigneurial associant le noir schiste et le clair tuffeau de la région, colombier et dôme à lanternon (comme au château de Serrant), façade XIXe siècle s’inspirant du style Renaissance par ses fenêtres à meneaux surmontées de lucarnes et par ses gargouilles.
À l’intérieur, de belles tommettes anciennes et des escaliers en bois lustré par le temps qui vous conduisent vers une vingtaine de chambres et de suites, toutes refaites, décorées dans des teintes beiges, parmes, pourpres, bleu roi.
En aucun cas l’Épinay ne flirte avec la toile de Jouy ou le chintz un tantinet démodé aujourd’hui ; chaque chambre a son style, sa décoration !
Arboré, le parc invite à la promenade : des tonnelles croulant sous les roses parfumées, un potager en permaculture, des rangées de lavande près du tennis, une piscine naturelle, un chemin en herbe le long de la rivière et du champ où paissent chevaux et âne.
En charge de la gestion du domaine, Athéna a le souhait et la volonté de favoriser la sensation de bien-être du lieu, les paris « zéro déchet » et « nourriture locale et bio », les démarches éco-responsables, les offres spa, ressourcement par le yoga, la sophrologie, etc.
Dans le calme environnant, tout y amène naturellement et déjà à l’ombre des grands feuillus bicentenaires, les hamacs vous tendent les bras pour une petite sieste salvatrice.
Quelques brassées près des roseaux dans la piscine naturelle qui se confond dans le paysage, un soin signature dans une salle voûtée du spa, et vous vous sentirez rasséréné, revigoré par ces moments de « bon temps ».
Le soir, pour dîner, pas besoin de sortir et de reprendre sa voiture pour chercher un restaurant : la charmante salle aux pierres apparentes de l’orangerie vous attend avec une cuisine bistrotière de saison, préparée par un chef franco-italien.
Originaire de San Remo, il met à l’honneur les pâtes de son pays relevées de gorgonzola, de parmesan ou de truffe, avec des tomates et burratinas aux aubergines grillées. Mais autour d’une vingtaine d’euros, le plat principal peut aussi être une dorade grillée sous une croûte de pistache ou une belle pièce de bœuf et des frites maison.
Les beaux jours privilégient les desserts aux fraises avec soupe ou mille-feuille aux fraises (environ 8 €).
Un repas simple mais de bon aloi, autour d’une quarantaine d’euros que vous accompagnerez de vins locaux, en particulier un Savennières, Domaine du Closel, La Jalousie 2016 à 10 € le verre et 45 € la bouteille.