L’hôtel Bareiss et son restaurant trois fois étoilé

Publié le 19/03/2018

Entrée de l’hôtel Bareiss.

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À presque 3h de Paris (2h de TGV puis 1h10 de voiture depuis Strasbourg), des hectares de pins à perte de vue, l’hôtel Bareiss de la famille éponyme, magnifique 5 étoiles supérieur au cœur de la Forêt noire, est un lieu idéal de détente pour une escapade, pour un week-end ou plus, quelle que soit la saison.

Un hôtel familial

Au Bareiss on n’est pas un client, mais un invité de la famille Bareiss. Preuve en est l’accueil, dès votre arrivée, par Kai Schmalzried, un neveu du propriétaire Hermann Bareiss, qui est à l’écoute des moindres désirs et caprices de la clientèle.

Vous ne parlez pas allemand ? Uta Schlagenhauf et certaines hôtesses superbement habillées en dirndls parlent fort bien le français. À la porte de votre chambre, un grand cœur en tissu vous souhaite la bienvenue. Autant de petits détails qui témoignent de ce qui est appelé ici « Gemütlichkeit », cette notion indescriptible de bien-être et de convivialité dans leur simple naturalité.

Chambre Jérôme Mondière de l’hôtel Bareiss.

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Un resort multiple

Le Bareiss compte 99 chambres ou suites pour ces hôtes qui peuvent profiter de piscines extérieure (avec eau de mer) et intérieure, d’une arcade de boutiques de mode et de décoration, d’un spa, de divers restaurants, d’un parc et de garderies pour enfants et ados, ainsi que d’activités sportives et/ou ludiques, proposées quotidiennement.

Il n’est pas étonnant, donc, que le Bareiss cumule les distinctions : grand prix du meilleur resort en Europe et du petit déjeuner en 2012, meilleur accueil et service d’hôtel en Europe en 2015, etc. En 2017, le commentaire du guide Michelin était : « Tout simplement impressionnant » !

Aux commandes du restaurant gastronomique, Claus-Peter Lumpp

Claus-Peter Lumpp connaît mieux que quiconque la maison Bareiss, puisqu’il en est un pur produit, ayant suivi toute sa formation dans ses cuisines. Il a quitté la Forêt noire pour quelques restaurants en Allemagne et un passage chez Ducasse à Monaco, avant d’y revenir en 1992. C’est en 2007 qu’il acquiert la 3e étoile au Michelin, distinction qui ne l’a pas quitté depuis.

Optez sans hésitation pour l’un ou l’autre des menus (8 plats à 225 € ou 5 à 185 €) ; plutôt que la carte un peu plus élevée et qui ne permet pas de tester toutes les spécialités. Ici, la maîtrise est parfaite sur la cuisson des poissons et des viandes et c’est à ce détail-là que le restaurant fait la différence par rapport à d’autres.

Bien sûr la variation autour de foie gras avec pomme Gravenstein et noisettes caramélisées pour apporter un peu de croquant sur le fondant du foie d’oie est parfaitement réussie. Bien sûr le saumon fumé à chaud, mâche et crème aux pommes de terre fond sous la bouche. Bien sûr le plateau de fromages ferait pâlir d’envie un Normand ou un Auvergnat ! Mais pouvoir servir une viande juste rosée, un poisson bien cuit sans être saignant à l’arête au cours d’un service est une prouesse réelle.

Après les desserts, un cortège de douceurs est encore proposé au chariot avec force nougats, caramels, chocolats, biscuits, pâtes de fruits, etc.

Comme dans tout établissement de cette classe, la proposition « vins » tient plus d’un livret que d’une carte de vins. Faites honneur aux vins allemands et laissez faire le sommelier qui vous conseillera des Grosses Gewächs, de grands crus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LPA 19 Mar. 2018, n° 134c2, p.14

Référence : LPA 19 Mar. 2018, n° 134c2, p.14

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