Le Conseil d’État a accueilli la finale du concours d’éloquence et de plaidoiries de l’université Paris 2 Panthéon-Assas

Publié le 12/12/2019

Le 25 novembre dernier s’est tenue, en salle d’assemblée générale au Conseil d’État, la finale du concours d’éloquence et de plaidoirie organisée par l’association Lysias des étudiants de l’université Panthéon-Assas (Paris 2). Pour cette 27e édition, deux finalistes se sont affrontés sur le thème : « Si haut que l’on puisse monter, finit-on toujours par des cendres ? ». En accueillant ce concours, le Conseil d’État souhaite rappeler que si l’écrit est central dans la justice administrative, l’oralité reste incontournable lors des audiences pour que la décision soit comprise par le justiciable.

Organisée par les étudiants de cette université, la finale du concours d’éloquence s’est tenue devant un jury présidé par le député de l’Essonne,  Cédric Villani, et composé de Rama Yade, ancienne ministre, Cécile Falcon, professeure d’art oratoire à l’université de Harvard, Me Martin Reynaud, avocat associé au sein du cabinet Temime, et Jean-Denis Combrexelle, président de la section du contentieux du Conseil d’État.

Les deux étudiant finalistes, Séram Borgel et Théo Fouques, ont prononcé leurs plaidoiries, le premier répondant à la question par la positive et le second par la négative. À l’issue des auditions, les candidats se sont livrés à une joute oratoire de quelques minutes permettant à chacun de dévoiler un peu plus son talent d’orateur.

Éloquence et oralité

Après les délibérations et des échanges sur les performances des candidats, le jury a désigné Théo Fouques comme vainqueur de cette 27e édition. La prestation de Selam Borgel a toutefois été unanimement saluée par les membres du jury, pour les accents de sincérité et d’émotion qu’elle a donné à voir et à entendre. « L’éloquence n’est pas seulement une technique, elle suppose avant tout la sincérité, la conviction, le respect de l’autre », avait d’ailleurs rappelé Jean-Denis Combrexelle, pour introduire le concours.  

Si de tradition, le juge administratif est le temple de la procédure écrite comme en témoigne le Code de la justice administrative, le Conseil d’État est aussi « la Maison de la parole », a indiqué le président de la section du contentieux. « Des réformes sont en cours visant à donner une plus large place à l’oralité à l’instar de ce qui se fait déjà dans les procédures de référé ».

LPA 12 Déc. 2019, n° 149x9, p.2

Référence : LPA 12 Déc. 2019, n° 149x9, p.2

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