Sommet du G7 de Biarritz : les mobilisations pour un monde plus juste

Du 24 au 26 août prochain, le sommet du G7 aura lieu à Biarritz, sous la présidence française. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que l’objectif central serait la lutte contre les inégalités. Cette réunion reste toutefois très controversée – un contre-sommet est organisé à quelques kilomètres de là – notamment sur sa légitimité et son efficacité à mettre en place des solutions concrètes.  

Ce week-end, le groupe des sept (G7) se réunit donc à Biarritz afin d’échanger sur les enjeux mondiaux actuels. Réunissant les chefs d’État et de gouvernement de France, d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni, du Japon, des États-Unis et du Canada, cette réunion informelle n’a pas d’existence juridique. Elle a été créée à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, pour rapprocher les plus grandes puissances économiques face au choc pétrolier. Cette année, les discussions sont tournées vers la lutte contre les inégalités de genres et environnementales, les menaces sécuritaires ou encore l’utilisation du numérique et de l’intelligence artificielle. De plus, des représentants d’autres pays sont invités à la table des débats : l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Australie, le Chili, l’Égypte, le Sénégal, le Burkina Faso et le Rwanda participeront aux discussions.

Depuis le début de l’année, les ministres se sont rencontrés pour préparer la réunion des chefs d’État et de gouvernement. Un Conseil consultatif pour l’égalité femmes-hommes a été chargé d’identifier des mesures législatives existantes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles comme les mutilations génitales ou les mariages forcés, et soutenir l’éducation des femmes et leur émancipation économique. Dans le cadre du sommet, les pays s’engageront ensuite à adopter au moins l’une des 70 lois proposées. La présidence française souhaite également soutenir l’entrepreneuriat féminin en Afrique, créateur d’emplois mais en difficulté financière. Concernant l’environnement, une charte pour la biodiversité sera présentée dans le but d’être adoptée pour les prochains rassemblements mondiaux. D’autres questions épineuses sont aussi à l’ordre du jour comme la taxation des GAFA, l’action pour la paix, les ravages des incendies de la forêt amazonienne, etc.

 

Sa légitimité contestée

Au même moment, à quelques kilomètres de Biarritz, dans les communes d’Hendaye, Urrugne et Irùn (Espagne) se tiendra le contre-sommet, organisé par les altermondialistes qui contestent la légitimité de ce G7. L’instance est très critiquée sur ses intentions et notamment sur sa capacité à évoluer au sujet des inégalités. Actuellement, les pays membres du G7 représentent 40% du PIB mondial et seulement 10% de la population. De plus, le retrait de Trump du communiqué final, l’année dernière, a été un tel fiasco que cela a remis en question l’efficacité de ces discussions. L’instance n’a d’ailleurs aucune structure administrative pour mettre en œuvre les propositions faites. Ainsi, environ 80 organisations et associations locales et internationales participeront au contre-sommet pour présenter des solutions alternatives sur les mêmes thématiques, celles des inégalités, pour un monde plus juste.