FLASH : Une audience civile agitée au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne
Dans le prolongement du verdict prononcé vendredi par la Cour d’assises spéciale dans le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne s’est tenue ce mercredi l’audience sur les intérêts civiles. Dans une ambiance agitée.

« C’est l’humiliation des parties civiles ce procès » commente furieux l’un des avocats de victimes à la sortie de l’audience sur les intérêts civils qui s’est tenue mercredi 28 février dans le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne. Motif de ce courroux ? La feuille de motivation n’a pas été mise à disposition des avocats avant l’ouverture de l’audience. Difficile dans ces conditions de conclure sur la responsabilité des personnes condamnées.
Surtout que les avocats ont appris à l’audience que la principale accusée, Marine Pequignot, ex-petite amie du terroriste, n’a pas été condamnée pour association de malfaiteurs en raison des assassinats commis par Radouane Lakdim, mais uniquement sur son propre projet de départ en Syrie. Rétrospectivement, cela explique la modestie de la peine prononcée – 5 ans contre 11 requis et 30 encourus -, mais cela change tout concernent les demandes d’indemnisation des victimes, qui ne peuvent lui réclamer quelque chose alors que le départ en Syrie ne les concerne pas. Sauf à plaider la connexité.
Un appel très probable
Restent deux accusés sanctionnés pour une infraction liée au terrorisme, Baghdad Addaoui, le taiseux, condamné pour non dénonciation de crime à trois ans de prison et Sofiane Boudebbouza, l’influenceur, condamné pour provocation à des actes de terrorisme, à quatre ans de prison.
La décision, pas encore signée, devrait être communiquée aux parties dans la journée. Le président s’est défendu en objectant qu’il fallait s’en prendre au législateur c’est lui qui fixe le délai de trois jours pour motiver la décision quelle que soit la complexité du dossier. Dans ce cas, il fallait fixer l’audience civile plus tard, rétorquent les avocats.
La décision sera rendue le 13 mai.
Il se murmure cependant dans les couloirs du palais que l’hypothèse d’un appel du parquet est de plus en plus probable, au minimum sur les cas de Marine Pequignot et Samir Manaa.
Référence : AJU423880
