La violence
Le quatrième numéro du Bulletin annuel de Villetaneuse (BAV) a pour thème la notion de violence, appréhendée de manière pluridisciplinaire (droit public, droit privé, histoire du droit, sociologie).
La violence se mesure tout d’abord à l’aune de la puissance de l’État-Léviathan, titulaire du monopole de la coercition ; légalité et légitimité se rejoignent au nom de la préservation de l’ordre public. Reste que la violence mérite d’étre lue avec un regard autre : de l’autre côté du miroir, surgit la figure de la victime, subissant une violence tantôt publique tantôt privée. Il faut alors que survienne la sœur jumelle de la violence, la justice ; elle appelle condamnation et réparation. À défaut, une société sans justice demeure, une misérable réunion de brigands (Saint-Augustin).
Enfin réguler la violence – de l’État, dans l’État – implique de penser ce phénomène en sa dimension supranationale : aussi le droit international demeure-t-il, nonobstant ses carences juridictionnelles, un instrument juridique privilégié. Pour atteindre cet objectif peut-être irénique, il faut pacifier des sociétés gouvernées par l’hybris humain.