Dino Risi a la Cinémathèque, et ailleurs

Le Fanfaron, Les Monstres, Parfum de Femme, c’était Dino Risi. Il avait signé une trilogie peu connue en France, absolument délicieuse : Poveri ma belli, Belle ma povere et Poveri Milionari, manière d’y retrouver Lorella De Luca, Marisa Allasio et l’alors jeune Renato Salvatori. Risi a filmé pendant plus de quarante ans la chronique douce-amère de l’Italie.

Risi à la Cinémathèque. C’est un somptueux programme que propose la Cinémathèque : pas moins de cinquante films depuis 1948 à 1996, de Sexe fou à Venise, de La lune et toi à Les poupées, de Pescatorella aux Nouveaux Monstres. Il faut ne pas manquer Il Giovedi. Dino Risi, qui maniait l’acide, savait aussi raconter des histoires simples et émouvantes. Le film vaut aussi par la présence des immenses Walter Chiari et Michèle Mercier. Parfois égratigné par une partie de la critique (voir les critiques d’un Freddy Buache sur certains de ses films), Risi avait su trouver l’oreille du public tant italien que français. La Carrière d’une femme de chambre ou La Marche sur Rome sont aussi du programme. À la faveur de scenarii signés notamment Scola, Age et Scarpelli ou Elio Petri, Risi a filmé et dénoncé la vulgarité, l’argent, l’hypocrisie. Le cycle qui s’est ouvert le 2 septembre dure jusqu’au 27 octobre. Il permet de retrouver à l’écran un générique étoilé : Gassman, Giancarlo Gianini, Manfredi, Trintignant, Senta Berger, Sophia Loren, Laura Antonelli, le regretté Venantino Venantini, Alessandro Momo trop tôt foudroyé, Agostina Belli, météore inoubliable. Et tant d’autres…

Et ailleurs. Pendant le mois de septembre, Le Champo, cinéma que l’on ne présente plus, a la bonne idée de programmer l’inoxydable Le Fanfaron mais aussi des films moins connus comme L’Homme à la Ferrari et Au nom du peuple italien. Bonnes séances !

Dino Risi, La Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris. Du 2 septembre au 27 octobre 2021.

Le Champo, 51 rue des Écoles, 75005 Paris.