Marko Velk expose à la galerie Julio Gonzalez d’Arcueil

Publié le 13/03/2024

Jusqu’au 23 mars 2024, la galerie municipale Julio Gonzalez à Arcueil présentera l’exposition La poudre et le charbon de l’artiste Marko Velk, dédiée à ses dessins au fusain.

Marko Velk, Artefact N°6

Marko Velk/Galerie Julio Gonzalez

Qui est Marko Velk ?

Né en Croatie en 1969, Marko Velk vit et travaille à Arcueil. Il est diplômé de l’EnsAD (École nationale supérieure des Arts Décoratifs) de Paris.

L’œuvre sur papier exclusivement en noir et blanc de cet artiste s’oriente très rapidement vers une figuration, emprunte d’onirisme. Il a commencé à exposer durant ses études, dans les années 90, lors de grandes expositions en Europe et à l’international. En 2011, il quitte Paris pour s’installer à New York où il commence à collaborer avec la galerie Slag à Brooklyn. De retour en France, en 2020, il participe à plusieurs expositions dont celle sur la Palestine à l’Institut du Monde Arabe à Paris, ou l’exposition Immortelle, sur la jeune peinture figurative française au MO.CO. de Montpellier. Ses œuvres sont présentes notamment dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain (Paris), du Musée d’Art Moderne de Belgrade, de la Fondation Florence et Daniel Guerlain, de la collection De Bayser ou du Centre Georges Pompidou. L’artiste a gagné de nombreux prix internationaux.

Les œuvres

Velk est un artiste qui travaille le dessin au fusain et dans ses « impressions » noires et blanches on pourrait reconnaître du Courbet, du Böckli et surtout du Max Ernst. Les images sont fragmentées et associées à des figures contradictoires, générant de nouveaux théâtres, lesquels composent son univers esthétique. Les figures représentées sont mêlées à des formes qui leur sont étrangères. C’est ainsi qu’un personnage défait, à terre, a priori mort, dialogue avec des figures géométriques qui le soulèvent en l’air, lui insufflant une autre vie… Dans un autre dessin, un cheval de légende aux pieds palmés enlève un garçon sorti d’une BD du New York Herald Tribune. Et la légende de dire : « Tu es en train d’enlever le mauvais enfant quand tu m’enlèves. Quand on saura que tu m’as enlevé, tu passeras un sale moment. » Cette phrase est révélatrice des dessins de Marko Velk, qui emportent en un mouvement où le songe, l’ange du bizarre, le rêve sont autant d’armes pour traquer l’invisible.

Face aux dessins de Marko Velk, on a le sentiment, l’émotion d’être devant puis d’entrer dans les turbulences d’un orage où les éclairs se répondent, plus violents et sombres que jamais. On passe de l’ombre à la lumière. On est en présence de ciels traversés de nuées, de nuits, de jours, d’orages. Le visiteur se sent au cœur d’un orage avant qu’il n’éclate. La facture du dessin nous maintient toujours « en-deçà » ou « entre deux », en suspens.

Quelque chose semble émerger d’un espace sans nom. À travers les formes, c’est la présence d’une menace qui s’annonce sans se livrer jamais.

Et finalement, il y a dans toute l’œuvre de cet artiste comme une inquiétude qui menace en permanence ; celle d’un homme a priori quelque peu torturé, comme le sont de très nombreux artistes et confrères.

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