Dessine-moi la justice !

Publié le 10/03/2023

À l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars dernier, il a été question notamment des problèmes de carrière liés à la maternité. On pourrait croire que dans les professions du droit, les femmes sont mieux armées : indépendance, parfaite connaissance de la réglementation, capacité à se défendre…Hélas, comme le dit la sagesse populaire « les cordonniers sont les plus mal chaussés ».

La réalité, c’est que les avocates enceintes, jeunes par définition, sont souvent dans un statut de collaboratrice qui les place à la merci de leur patron.

Actu-Juridique avait consacré un long article à ce sujet en 2021, extrait :

« Ainsi, malgré une législation plus protectrice, le « plafond de mère », expression de Marlène Schiappa reprise par Valérie Duez-Ruff, existe toujours, y compris chez les avocates. Bien que, dans les textes, à compter de la déclaration de l’état de grossesse, la collaboration ne peut être rompue, « s’ils veulent vous virer, ils peuvent toujours en justifiant leur décision par une faute grave comme la perte d’un client important », assène Anaïs de la Pallière. Les « sournoiseries » existent encore et permettre de trouver un bon prétexte pour se séparer des collaboratrices enceintes ou les faire partir, épuisées par cinq audiences par semaine réalisées sans aucun aménagement de leur temps ». 

Autant dire que c’est dans la société toute entière que les mentalités doivent changer, y compris chez les praticiens du droit !

Dessine-moi la justice !
©T. Mary
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