Gouvernement d’entreprise : publication du 8e rapport sur les entreprises faisant référence au code de gouvernement d’entreprise MiddleNext

Publié le 18/06/2018

Il existe deux codes de gouvernement d’entreprise en France : le code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées publié par l’Afep et le Medef et le code de gouvernement d’entreprise publié par MiddleNext. Chaque année, un rapport vient analyser la mise en œuvre de ces codes. Le code publié par MiddleNext est, selon les termes du rapport établi par l’Institut français de gouvernement d’entreprise, le « code de gouvernance le plus utilisé par les entreprises cotées et non cotées ». Le 8e rapport de l’Institut français de gouvernement d’entreprise apporte de nombreuses informations sur les pratiques en matière de gouvernement d’entreprise. En sus, il s’agit du premier rapport qui s’appuie sur les recommandations stipulées dans le code de gouvernement d’entreprise MiddleNext modifié en 2016.

1. Introduction. Le gouvernement d’entreprise trouve ses racines dans la doctrine anglo-saxonne de corporate governance. Cette dernière s’est développée aux États-Unis dans les années 1970 à la suite de divers scandales financiers qui ont mis en exergue la grande liberté de manœuvre des dirigeants des sociétés1. Cette doctrine tend à assurer l’intérêt commun de tous les actionnaires et non celui des seuls actionnaires majoritaires ou des dirigeants2. Elle a connu une acculturation rapide au sein du droit français et du droit européen3. En France, la corporate governance a été introduite sous le nom de gouvernement d’entreprise ou de gouvernance d’entreprise.

Le gouvernement d’entreprise peut se définir comme « le système formé par l’ensemble des principes destinés à cadrer la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Ce système a pour vocation de réguler les rapports, les relations entre les nombreux acteurs impliqués ou parties prenantes »4. Le cadre du gouvernement d’entreprise se compose de dispositions législatives et réglementaires (droit dur) et des mesures non contraignantes (droit souple)5. Il est toutefois remarquable que le courant dominant dans ce domaine exclue en principe l’intervention du législateur afin de préserver la capacité d’adaptation des sociétés6. Les codes de gouvernement d’entreprise sont une expression du droit souple. Celui-ci est souvent privilégié par les sociétés, il apparaît comme un standard dont on peut s’écarter en cas de besoin, préférable à la règle générale et contraignante7.

En France, il existe deux codes de gouvernement d’entreprise : le code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées publié par l’Afep et le Medef (ci-après le « Code Afep-Medef ») et le code de gouvernement d’entreprises publié par MiddleNext.

Le code de gouvernement d’entreprises pour les valeurs moyennes et petites publié en 2009 par MiddleNext avait pour vocation « de proposer à ces sociétés, (…) des recommandations pour évaluer leur gouvernance. Il complète ainsi d’autres codes, notamment celui proposé par l’Afep et le Medef, dont certaines recommandations ne leur sont pas adaptées »8. Ce code a été modifié en 2016 et a changé de nom, devenant le code de gouvernement d’entreprise (ci-après le « Code »).

2. Présentation du rapport. Afin de suivre l’application du Code, MiddleNext a confié à l’Institut français de gouvernement d’entreprise (ci-après l’« IFGE ») le soin d’analyser les sociétés qui se sont référées au Code. Le rapport établi chaque année par l’IFGE vise à permettre de mieux appréhender les caractéristiques des sociétés précitées, leurs systèmes de gouvernance et les problématiques que le Code peut permettre de résoudre9. En avril 2018, le 8e rapport de l’IFGE est paru10 (ci-après le « rapport »). L’étude du rapport est importante dans la mesure où elle a trait au « code de gouvernance le plus utilisé par les entreprises cotées et non cotées »11 et qu’il s’agit du premier rapport qui s’appuie sur les recommandations du Code de 2016.

Le rapport se divise en deux parties : la première partie décrit les sociétés et leur système de gouvernance sur la base des années 2009 à 2016, la deuxième partie détaille la manière dont les sociétés suivent les recommandations du Code sur la base des rapports annuels publiés jusqu’en juin 2017.

3. La détention du capital. Le rapport nous apporte plusieurs précisions12 sur la composition du capital social des sociétés étudiées13. Parmi les précisions apportées, nous pouvons souligner que la majorité des sociétés (144 sur 186) ont un actionnaire de référence possédant au moins 30 % du capital. Il est également notable qu’en 2016, 42 % des sociétés pouvaient être qualifiées de familiale14.

4. Les structures de gouvernance. Le rapport rappelle que le Code n’impose aucune structure de gouvernance en particulier15. Les sociétés sont libres de décider si elles optent pour une gouvernance moniste ou dualiste. À cet égard, il peut être signalé la similitude des positions entre le Code et le Code Afep-Medef16. Nous pouvons toutefois signaler que le rapport fait ressortir l’information suivante : parmi les 186 sociétés étudiées, 142 d’entre elles sont des sociétés à conseil d’administration.

5. La dissociation des fonctions de direction et de surveillance. La dissociation des fonctions de direction et de surveillance est un thème récurrent en matière de gouvernance. Il est intéressant de signaler à ce sujet que le Rapport nous apprend que la majorité des sociétés (51 %) dissocient les fonctions de direction et de surveillance. Les structures de gouvernance se divisent de la manière suivante : 49 % des sociétés étudiées ont un conseil d’administration avec un président-directeur général ; 27 % des sociétés étudiées ont un conseil d’administration séparant les fonctions de président et de directeur général ; 24 % des sociétés étudiées ont un conseil de surveillance.

6. Les administrateurs indépendants. La notion d’administrateur indépendant a été introduite en droit français par l’article L. 823-19 du Code de commerce. Ce dernier impose qu’au moins un membre du comité d’audit présente des compétences particulières en matière financière ou comptable et est indépendant au regard de critères précisés et rendus publics par l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance.17 Toutefois, malgré cette introduction, la notion d’administrateur indépendant n’est pas définie par le législateur. Le droit souple est venu préciser cette notion. Ainsi selon l’article 8.2 du Code Afep-Medef, un administrateur est indépendant « lorsqu’il n’entretient aucune relation de quelque nature que ce soit avec la société, son groupe ou sa direction, qui puisse compromettre l’exercice de sa liberté de jugement. Ainsi par “administrateur indépendant”, il faut entendre tout mandataire social non exécutif de la société ou de son groupe dépourvu de lien d’intérêt particulier (actionnaire significatif, salarié, autre) avec ceux-ci. » Il est utile de signaler que cette définition se rapproche de celle retenue par la Commission européenne. Cette dernière définissant l’administrateur indépendant comme un administrateur qui « n’est lié par aucune relation d’affaires, familiale ou autre – avec la société, l’actionnaire qui la contrôle ou la direction de l’une ou de l’autre – qui crée un conflit d’intérêts de nature à altérer sa capacité de jugement. »18 Quant au Code, il ne définit pas explicitement les administrateurs indépendants, il propose néanmoins 5 critères permettant de présumer l’indépendance des membres du conseil19.

Le rapport précise les éléments suivants concernant la présence d’administrateurs indépendants au sein des conseils20 :

Au 31/12/2016

Administrateurs

Administrateurs indépendants

Nb moyen

Nb moyen

% moyen

CA

CS

CA

CS

CA

CS

Comp. A

9,2

9

4

4

43 %

48 %

Comp. B

8,2

7,1

3,3

3,6

40 %

52 %

Comp. C

6,2

5,8

2,2

2,6

35 %

46 %

Proportion moyenne d’administrateurs indépendants :

37 %

49 %

7. La représentation équilibrée entre hommes et femmes au sein des conseils. La mixité au sein des conseils d’administration ou de surveillance est non seulement un thème important en gouvernance mais intéresse également la collectivité. Le gouvernement estime qu’il s’agit d’« un des piliers de l’action du gouvernement en faveur de l’égalité professionnelle »21.

Rappelons que la mixité au sein des conseils a été mise en place par la loi du 27 janvier 201122 dite loi Copé-Zimmermann. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, les sociétés qui emploient au moins 500 salariés et qui ont un chiffre d’affaires net ou un bilan au moins égal à 50 millions d’euros doivent avoir un conseil comprenant 40 % d’administrateurs de chaque sexe. Toutefois, les sociétés qui dépassent ces seuils mais qui ont un conseil composé de 8 membres au maximum, se voient imposer un écart maximum de 2 entre le nombre d’administrateur de chaque sexe23.

Le rapport précise les éléments suivants concernant la présence de femmes au sein des conseils24 :

Au 31/12/2016

Administrateurs

Femmes au sein des conseils

Nb moyen

Nb moyen

%

CA

CS

CA

CS

CA

CS

Comp. A

9,2

9

3

NP

33 %

27 %

Comp. B

8,2

7,1

2,7

NP

34 %

34 %

Comp. C

6,2

5,8

1,9

NP

30 %

39 %

Proportion moyenne de femmes au sein des conseils :

31 %

36 %

Afin de mettre en perspective ces données, rappelons que le 4e rapport du Haut comité de gouvernement d’entreprise (ci-après « HCGE ») fait état des seuils suivants pour les sociétés qui se réfèrent au Code Afep-Medef : 98 % des sociétés du SBF 120 et 100 % des sociétés du CAC 40 respectent le plancher de 40 % de femmes au sein des conseils25.

8. Nombre de réunions du conseil et taux de présence. Il est notable, concernant la gestion des conseils, que le rapport indique que les conseils se sont réunis en moyenne 6 à 8 fois par an. Le rapport précise également que le taux moyen de participation à ces réunions est de 88 %.

À titre de comparaison, le rapport du HCGE note que les conseils des sociétés du SBF 120 se sont réunis entre 2 et 19 fois, tandis que les conseils des sociétés du CAC 40 se sont réunis entre 4 et 12 fois26. Le rapport du HCGE nous informe d’autre part que le taux moyen de participation aux séances du conseil est de 91,6 % pour les sociétés du SBF 120 et de 92,4 % pour les sociétés du CAC 40.

9. Les comités spécialisés. Le Code laisse aux sociétés et aux conseils une grande liberté concernant la création de comités spécialisés (comités de rémunération, nominations, stratégique, etc.)27. Le rapport indique que les conseils font preuve de souplesse puisqu’ils « n’hésitent pas à modifier leurs modalités de travail d’une année sur l’autre » n’hésitant pas à créer ou supprimer des comités spécialisés28.

10. Les jetons de présence. Le rapport indique que 83 % des sociétés versent des jetons de présence et souligne la variété des pratiques en matière de rémunération des administrateurs29. Le rapport préconise aux sociétés de contextualiser de manière fine tout raisonnement sur les jetons de présence30.

11. L’application des recommandations du Code. Le rapport présente également une étude sur la manière dont les sociétés étudiées souscrivent aux recommandations du Code. Nous retranscrivons à la suite les informations du rapport.

R 1 : Déontologie des membres du conseil

Au total, 85 % des entreprises évoquent précisément le contenu de la recommandation, notamment les conflits d’intérêts.

R 2 : Conflits d’intérêts

81 % des entreprises font une référence explicite à la question des conflits d’intérêts. 29 % des conseils ont formalisé un système de révélation des éventuels conflits d’intérêts de leurs administrateurs. 16 % font explicitement référence à une revue annuelle des conflits d’intérêts.

R 3 : Composition du conseil – Présence de membres indépendants au sein du conseil

41 % des administrateurs sont indépendants. Les entreprises comptent en moyenne 6,8 administrateurs, la médiane est à 6.

32,7 % des administrateurs sont des femmes. En valeur médiane, les entreprises comptent 6 administrateurs dont 3 membres indépendants et 2 femmes.

R 4 : Information des membres du conseil

91 % des entreprises déclarent souscrire à la recommandation ou mentionnent tout ou partie de son contenu.

R 5 : Organisation des réunions du conseil et des comités

Les conseils se réunissent annuellement en moyenne 6 à 8 fois par an, pour une médiane de 6 réunions. Les comités d’audit se réunissent annuellement en moyenne 3 fois par an.

R 6 : Mise en place de comités

81 % des entreprises ont créé un comité d’audit spécifique et, parmi elles, 43 % précisent que la présidence a été confiée à un indépendant. Dans 23 % % des entreprises, le conseil assure la mission de comité d’audit.

6,5 % ont un comité des nominations ; 31 % un comité des rémunérations et/ou des nominations ; 5,9 % ont un comité stratégique et 8,6 % ont d’autres comités. 23,7 % mentionnent la suppression de comités ;

26,3 % mentionnent la création de comités.

R 7 : Mise en place d’un règlement intérieur du conseil

84 % des entreprises mentionnent avoir mis en place un règlement intérieur du conseil et, parmi elles : 35 % le publient sur leur site internet.

R 8 : Choix des administrateurs

52 % des entreprises présentent des éléments de biographie des administrateurs dans leur rapport annuel ; 31 % seulement les publient sur leur site.

95 % des entreprises communiquent la liste des autres mandats des administrateurs dans leur rapport annuel ; 11 % seulement la publient sur leur site.

R 9 : Durée des mandats des membres du conseil

15 % des entreprises ne précisent pas la durée des mandats. Pour celles qui indiquent la durée : 4 % ont des mandats de 1 an ; 2 % ont des mandats de 2 ans ; 20 % ont des mandats de 3 ans ; 15 % ont des mandats de 4 ans ; 2 % ont des mandats de 5 ans ; 42 % ont des mandats de 6 ans.

R 10 : Rémunération des administrateurs

17 % des entreprises ne versent pas de jetons de présence. 83 % des entreprises versent des jetons de présence, parmi elles :

11 % les réservent aux seuls administrateurs indépendants ;

60 % tiennent compte, au moins pour partie, de l’assiduité pour en fixer le montant ;

19 % versent des jetons égalitaires ;

15 % versent des jetons de présence spécifiques pour les présidences de comité.

R 11 : Mise en place d’une évaluation des travaux du conseil

61 % des entreprises évaluent les travaux du conseil une fois par an ; 8 % des entreprises le font tous les 2 ans ou plus ; 32 % ne précisent pas si elles font une évaluation ; 48 % des évaluations sont formalisées via un questionnaire ; 24 % mentionnent des pistes d’amélioration du fonctionnement du conseil.

R 12 : Relation avec les actionnaires

45 % des entreprises font référence explicitement aux relations avec les actionnaires minoritaires et, parmi eux, 20 % précisent avoir analysé les votes après l’assemblée générale. Ces 20 % sont très majoritairement des entreprises diluées.

R 13 : Définition et transparence de la rémunération des dirigeants mandataires sociaux

31 % des dirigeants ne reçoivent qu’une rémunération fixe ; 69 % des dirigeants reçoivent une rémunération variable.

R 14 : Préparation de la succession des dirigeants

La question de la succession du dirigeant actuel est abordée par 59 % des entreprises.

R 15 : Cumul contrat de travail et mandat social

34 % des entreprises pratiquent le cumul contrat de travail/mandat social ; 70 % d’entre elles donnent des explications. On note que certaines entreprises vont au-delà de la recommandation et donnent des justifications pour des cas de mandats non visés par la recommandation (directeur général délégué ou membre du directoire) ou dans le cadre d’autres entités du groupe.

R 16 : Indemnités de départ

75 % des entreprises n’attribuent pas d’indemnités de départ ; 25 % ont mis en place une politique d’indemnités de départ ; 85 % d’entre elles précisent que les indemnités sont inférieures ou égales à 2 ans.

R 17 : Régimes de retraite supplémentaires

72 % des entreprises n’ont pas mis en place de régime de retraite supplémentaire ; 24 % ont adopté des régimes de retraite à cotisations définies ; et 4 % ont des régimes de retraite à prestations définies.

R 18 : Stock-options et attribution gratuite d’actions

58 % des entreprises n’ont pas attribué de stock-options ou d’actions gratuites aux dirigeants au cours de l’exercice 2016. 42 % des entreprises ont distribué des stock-options ou des actions gratuites aux dirigeants au cours de l’exercice 2016, parmi elles, 68 % précisent l’existence de conditions de performance.

R 19 : Revue des points de vigilance

73 % des entreprises déclarent procéder à une revue annuelle des points de vigilance du code Middlenext.

Notes de bas de pages

  • 1.
    Pour des développements sur l’origine de la corporate governance, nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage suivant : Bissara P., Foy R. et De Vauplane A., Droit et pratique de la gouvernance des sociétés cotées, ANSA, 2007, Joly éditions, spéc. p. 2-3. Signalons que les premières réflexions en matière de corporate governance sont attribuées à l’ouvrage de Berle et Means, The Modern Corporation and Private Property paru en 1932. Dans cet ouvrage, Berle et Means montrent la manière dont la liquidité croissante des marchés financiers a recomposé les relations de pouvoirs au sein des sociétés cotées. La liquidité a eu pour effet de disperser le capital social, les actionnaires n’ont plus eu la possibilité ni la volonté d’intervenir dans les affaires internes de la société. Cela a entraîné une séparation entre la propriété et le contrôle des sociétés qui conduit à une concentration des pouvoirs dans les mains des dirigeants.
  • 2.
    Magnier V., « Gouvernance des sociétés cotées », Répertoire de droit des sociétés, oct. 2010 (actualisation : juin 2014), n° 1. Pour une présentation de l’évolution de la gouvernance, v. Rebérioux A., « Gouvernance d’entreprise et contrôle des dirigeants : 1932-2008, d’une crise à l’autre », in Magnier V., (dir.), La gouvernance des sociétés cotées face à la crise. Pour une meilleure protection de l’intérêt social, 2010, LGDJ, p. 3 à 23.
  • 3.
    Dom J.-P., « Le gouvernement d’entreprise, technique d’anticipation des risques », Dr. Sociétés n° 8, août 2012, étude 12, n° 1. Nous pouvons préciser que le mouvement de la corporate governance est rapidement devenu mondial. Des auteurs soulignent que « (l)’un des traits frappants du mouvement est que ses préconisations majeures sont partout les mêmes, en dépit de la grande variété des régimes applicables. C’est que déployées dans le monde entier à la faveur de la circulation des capitaux, elles ont traduit à l’origine les exigences des mêmes investisseurs institutionnels et ont entraîné par mimétisme tous les investisseurs institutionnels du monde » Bissara P., Foy R. et De Vauplane A., op. cit., p. 5).
  • 4.
    Théron J., « L’éthique de la gouvernance. Questions actuelles », in Buy F. et Théron J., L’éthique de l’entreprise. Questions d’actualités, Actes du colloque du 21 novembre 2014, 2015, LGDJ-Lextenso, p. 51-65, spéc. p. 52. La Commission bancaire propose la définition suivante : le gouvernement d’entreprise s’entend comme « la manière dont sont organisées et dont fonctionnent les relations de pouvoir entre les différents constituant de l’entreprise » (Commission bancaire, « Le gouvernement d’entreprise et les établissements de crédit et entreprises d’investissement », Rapport annuel de la Commission bancaire pour l’année 2005, juin 2006, p. 169-183, spéc. p. 170). Précisons qu’à notre connaissance, il n’y a pas de définition légale du gouvernement d’entreprise en France. La doctrine a ainsi proposé de nombreuses définitions. Pour un recueil des différentes définitions proposées, v. Molin J.-M., JCl. Commercial « Sociétés anonymes. Gouvernance des sociétés », Fasc. 1350, 28 avr. 2010 (date de la dernière mise à jour : 14 oct. 2013), n° 2.
  • 5.
    AMF, « Gouvernement d’entreprise », 8 déc. 2017, article disponible sur le site internet de l’AMF : http://www.amf-france.org/Acteurs-et-produits/Societes-cotees-et-operations-financieres/Information-financiere-et-comptable/Gouvernement-d-entreprise (consulté le 7 mai 2018) ; Bissara P., Foy R. et De Vauplane A., op. cit., p. 12 : « Ainsi dans notre pays, les standards (de gouvernement d’entreprise) sont, selon le cas, transcrits dans la loi et présentent alors un caractère normatif analogue à celui de toute autre disposition légale, tantôt exprimés dans des codes professionnels à caractère déontologique et qui servent de référence à une information spécifique sur les pratiques suivies dans la société au regard de ces standards ».
  • 6.
    Poulle J.-B., « Les codes de gouvernement d’entreprise au sein de l’Union Européenne », RTDF n° 1/2, 2009, n° 3 ; Bissara P., « Le gouvernement d’entreprise en France : faut-il légiférer encore et de quelle manière ? », Rev. sociétés 2003, p. 51.
  • 7.
    Étude annuelle 2013 du Conseil d’État – Le droit souple, Doc. fr., mai 2013, 297  p., spéc. p. 8.
  • 8.
    Code de gouvernement d’entreprise pour les valeurs moyennes et petites, déc. 2009, p. 1.
  • 9.
    Il est intéressant de souligner la ressemblance entre le rapport annuel de l’IFGE et celui que publie le Haut comité de gouvernement d’entreprise relatif à l’application du Code Afep-Medef. Précisons que ce dernier a publié son 4e rapport annuel en octobre 2017.
  • 10.
    Rapport 2017 sur les entreprises faisant référence au code de gouvernance MiddleNext en 2016.
  • 11.
    Rapport, p. 2.
  • 12.
    Rapport, 2.1., p. 6 et s.
  • 13.
    Le rapport s’intéresse à 186 sociétés qui se réfèrent au Code et appartenant aux compartiments A, B et C d’Euronext.
  • 14.
    Il s’agit ici des sociétés dont plus du tiers du capital est détenu par une famille ou une seule personne. Notons qu’il y a une augmentation par rapport à 2015 où le pourcentage de sociétés « familiales » était de 37 % mais une diminution par rapport à 2009 (55 %).
  • 15.
    Rapport, 2.2, spéc. p. 8.
  • 16.
    Rapport du Haut comité de gouvernement d’entreprise, oct. 2017, p. 22. V. également l’article 2 du Code Afep-Medef.
  • 17.
    Gallois-Cochet D., JCl. Sociétés Traités, « Administrateur de société cotée », Fasc. 130-70, 1er sept. 2010 (date de la dernière mise à jour : 7 juin 2017), n° 141.
  • 18.
    Recommandation n° 2005/162/CE de la Commission du 15 février 2005 concernant le rôle des administrateurs non exécutifs et des membres du conseil de surveillance des sociétés cotées et les comités du conseil d’administration ou de surveillance : JOUE n° L 52, 25 févr. 2005, art. 13.1.
  • 19.
    Code, recommandation 3.
  • 20.
    Rapport, 2.2.1.2 et 2.2.2.2. Les abréviations utilisées dans le tableau 1 et 2 sont les suivantes : Comp : compartiment d’Euronext ; Nb : nombre ; CA : sociétés à conseil d’administration ; CS : sociétés à conseil de surveillance ; NP : non précisé.
  • 21.
    http://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/dossiers/egalite-professionnelle/la-mixite-dans-les-conseils-dadministration/.
  • 22.
    L. n° 2011-103, 27 janv. 2011, relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle : JORF n° 0023, 28 janv. 2011, p. 1680, texte n° 2.
  • 23.
    C. com., art. L. 225-18-1 (sociétés anonymes à conseil d’administration) ; C. com., art. L. 225-69-1 (sociétés anonyme à conseil de surveillance) ; C. com., art. L. 226-4-1 (sociétés en commandite par actions).
  • 24.
    Rapport, 2.2.1.3 et 2.2.2.3.
  • 25.
    Rapport du Haut comité de gouvernement d’entreprise, op. cit., p. 45.
  • 26.
    Rapport du Haut comité de gouvernement d’entreprise, op. cit., p. 50.
  • 27.
    Code, recommandation 6.
  • 28.
    Rapport, 3.4, p. 15-16. Le rapport du HCGE traite également des comités spécialisés (Rapport du Haut Comité de gouvernement d’entreprise, op. cit., p. 57-66).
  • 29.
    Rapport, 3.5.
  • 30.
    Le rapport du HCGE traite également de la rémunération des membres du conseil (Rapport du Haut Comité de gouvernement d’entreprise, op. cit., p. 47-48).
X