Un Davenall peut en cacher un autre

Publié le 18/02/2020

Un Davenall peut en cacher un autre

Éditions Sonatine

700 pages, il vous faudra venir à bout de ces 700 pages pour enfin délier les secrets qui entourent la famille Davenall…

Comment de nos jours parvient-on à lire d’une traite 700 pages alors que les personnages sont forts peu sympathiques et que l’histoire se situe en Angleterre, en 1882, dans le milieu de l’aristocratie, autant dire loin de toutes préoccupations contemporaines ; eh bien demandez à Robert Goddart, qualifié par Stephen King comme le meilleur écrivain du genre, car lui seul a la réponse !

Cet auteur vous capte dès les trois premières pages : ce après quoi il est impossible de lâcher ce roman fait d’intrigues familiales, de péchés, d’amour et d’argent, où la grande histoire et des personnages célèbres se télescopent avec la petite histoire familiale d’une famille de baronets anglais.

Tout commence par une douce journée londonienne à Saint John’s Wood, quand Constance Trenchard voit resurgir de son passé l’homme auquel elle était fiancée 11 années auparavant. Sa vie va s’en trouver complètement bouleversée. En effet, cet homme qui se présente devant Constance, prétend être Sir James Davenall, suicidé une semaine avant leur mariage. Il est de retour après un long exil et souhaite faire valoir ses droits.

Le problème, c’est que personne ne le reconnaît comme Sir James Davenall, ni sa mère, ni son frère Hugo, seule Constance semble prête à le faire…

S’agit-il d’un imposteur qui cherche à accaparer la fortune des Davenall, ou du vrai héritier, mais dans ce cas-là, pourquoi est-il parti ? Que s’est-il passé pendant ces 11 années ? Quels mystérieux secrets se cachent derrière cette famille ? Voilà les questions qui nous viennent en tête et auxquelles vont tenter de répondre les différents protagonistes de ce roman, quand James Davenall intente une action pour retrouver sa place et ses droits.

De nombreux témoins vont ainsi devoir défiler à la barre, confirmant ou infirmant l’identité du requérant. Une lutte de haute volée va nourrir les gazettes londoniennes et les avocats de chacune des parties.

Un récit invraisemblable, fait de rebondissements, de petites et grandes histoires, d’enfant légitime ou illégitime, de personnages historique, dont ce cher Plon-Plon, Napoléon-Jérôme Bonaparte, qui va jouer un plus grand rôle dans cette histoire que celle qu’il joua dans l’histoire de France…

Une vraie réussite, due en grande partie par la qualité de son auteur, un récit écrit il y a 19 ans, mais dont les éditions Sonatine ont eu la bonne idée de traduire cette année en France. Il vous mène sur différentes pistes, à travers l’Angleterre, l’Irlande, la France ou les États-Unis, explorant toutes les perversions des uns et des autres ; un roman à tiroirs, où la vérité ne sera dévoilée qu’à la toute dernière page. Et quelle vérité !

LPA 18 Fév. 2020, n° 151p5, p.20

Référence : LPA 18 Fév. 2020, n° 151p5, p.20

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