Droit des biens

Publié le 24/10/2017

La relation de la personne avec les choses constitue le droit des biens.

Elle occupe une place centrale dans la vie sociale. La croissance économique puis la décroissance, l’écologie, le partage des ressources et des richesses, l’exode rural… éprouvent directement cette relation. Il n’est pas étonnant que des concepts nouveaux apparaissent (propriété fiduciaire, patrimoine d’affectation, droit sur les volumes…), semblant mettre en cause certaines des institutions les plus traditionnelles : propriété, patrimoine, droit réel, personnalité. De plus, les biens immatériels connaissent un essor continu et deviennent les richesses contemporaines : propriétés intellectuelle, industrielle et commerciale, titres financiers, créances… Peu à peu, le monde virtuel dessine le monde réel.

Au regard de la complexité croissante des choses juridiques, les structures fondamentales du droit des biens demeurent : distinctions du droit réel et du droit personnel, de la propriété et de la possession, des meubles et des immeubles…

Le présent ouvrage rend compte de cet enchevêtrement de nos traditions enracinées dans un très lointain passé et des nouveautés dont les contours sont parfois incertains.

Le droit des biens reste celui de la propriété car sans propriété, il n’y a ni liberté, ni prospérité. Il est au cœur du droit, façonné par le droit des personnes presque autant que construit par le droit des biens.

Ces dernières années auront été riches en décisions qui manifestent sa souplesse en même temps qu’elles accroissent la liberté de création de droits réels innommés.

Philippe Malaurie est professeur émérite à l’université Panthéon-Assas (Paris II).

Laurent Aynès est professeur à l’École de droit de la Sorbonne (Paris 1).

LPA 24 Oct. 2017, n° 130v9, p.2

Référence : LPA 24 Oct. 2017, n° 130v9, p.2

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