Le barreau de Paris organise les premières Assises de l’égalité

Publié le 23/04/2019

Pour la première fois, le barreau de Paris organisait le 11 mars 2019 des « Assises de l’égalité ». Une grande journée de débats concoctée par la commission égalité du Conseil de l’ordre, en partenariat avec le magazine Elle. Tout au long d’une après-midi chargée, des femmes et quelques rares hommes se sont succédé à la tribune de l’auditorium de la Maison du barreau pour faire le point sur la situation des femmes dans la profession d’avocat. Au programme : témoignages, analyses et conseils pratiques.

Ces premières Assises de l’égalité furent un véritable marathon : cinq heures de débats ininterrompus, faisant intervenir des experts venus du monde du droit, de l’entreprise, de la politique. C’est qu’il y a tant à dire sur la question de l’égalité chez les avocats… Tour à tour, les invités, interviewés par Anne-Cécile Sarfati et Claire Beauchart, rédactrice en chef et journaliste au magazine Elle, ont dressé le portrait d’une profession encore au sein de laquelle les hommes règnent en maître sans même parfois s’en rendre vraiment compte ! De cabinets où règne encore un management archaïque, mêlant culte du présentéisme et humour sexiste, et où les collaboratrices, travaillant dans l’ombre des grands hommes pour un salaire inférieur à celui de leurs homologues masculins, sont fréquemment discriminées au moment où elles doivent prendre un congé maternité.

Un constat terrible

Jacques Toubon, Défenseur des droits, vint ouvrir les débats devant une salle comble. Sur les bancs de l’auditorium, beaucoup de jeunes avocats, aussi bien femmes qu’hommes, et quelques représentants d’âge plus avancé. Le Défenseur des droits, auteur en mai 2018 d’un rapport sur les discriminations dans la profession d’avocat, redonna d’abord les chiffres-clés de son étude. Avec 55 % d’avocates au niveau national comme au barreau de Paris, la profession est dans une situation paradoxale. Si elle s’est largement féminisée, les femmes officient encore souvent en seconde zone, peinent à être associées (36 % d’entre elles seulement le sont) et gagnent, par conséquent, moins bien leur vie que leurs confrères. Elles sont également 53 % à déclarer avoir été victime de discrimination dans les 5 années précédant l’étude, contre 21 % des hommes. « Dans cette enquête on s’est aperçus que sont beaucoup plus discriminées les avocates perçues comme noires, arabes, maghrébines. L’origine et la religion sont des facteurs qui provoquent encore plus de discriminations. Il y a une surinégalité qui s’exprime dans certains groupes sociaux ethnico-religieux », souligna le Défenseur des droits.

À ces propos de préambule suivit un état des lieux, établi d’abord par les élèves avocats de la promotion Jacques Toubon. Trois jeunes femmes montèrent à la tribune pour livrer le fruit de leur réflexion sur l’égalité au sein de la profession. « Nous avons toutes travaillé en binôme avec des hommes qui ont décidé de nous laisser les représenter », expliquèrent-elles. Elles appelèrent à plus de formation à l’égalité, tant pour les élèves avocats que pour les avocats déjà en poste, à plus de transparence dans la rétrocession d’honoraires. Elles plaidèrent pour la fin du présentéisme. « On pose souvent ce problème de conciliation entre temps de vie comme un problème féminin, car on pense encore les femmes avant tout comme des mères. Mais il concerne toute la profession, et beaucoup d’hommes veulent pouvoir s’épanouir dans leur vie privée et avec leur enfant », soulignèrent-elles. « Cela me rassure de voir qu’il n’y a pas de déni de votre part, avant même d’y être confrontées, vous avez conscience des problèmes », conclut Anne-Cécile Sarfati.

L’état des lieux se poursuivit avec l’intervention de Marie Becker. Après avoir travaillé pendant dix ans à la Halde, elle dirige aujourd’hui le cabinet de conseil Accordia, qui accompagne les entreprises dans leurs politiques pour favoriser l’égalité. Elle tient à inscrire la profession d’avocat dans la société, et a proposé un large panorama de la place des femmes au travail. Dans un premier temps, elle a souligné « les avancées qui donnent envie de continuer le combat pour l’égalité professionnelle ». Depuis que les femmes ont massivement intégré le marché du travail au milieu du XXe siècle, leur activité ne cesse de progresser, rappela-t-elle. Plus de 83 % d’entre elles travaillent aujourd’hui, et leur taux de scolarisation entre 18 et 29 ans est même supérieur à celui des hommes et elles sont également plus diplômées dans les générations récentes. Ces femmes accèdent de plus en plus aux professions dites masculines – médecin, avocat, magistrat – et au statut de cadre. Ces avancées, souligna l’experte, résultent d’une politique publique volontariste menée à partir des années 2000. « Elles ont été permises par une série de lois précises et de plus en plus contraignantes : loi pour la lutte contre les discriminations en 2001, loi de 2008 sur les professions indépendantes, loi Copé-Zimmerman sur la représentation des femmes et des hommes dans les conseils d’administration. On parle aujourd’hui de la loi avenir professionnelle avec l’index de l’égalité salariale et encore plus récemment la loi renforçant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », égraina-t-elle, avant de faire néanmoins un constat plus sombre : malgré ces lois, les inégalités persistent. « La mixité est loin d’être atteinte. La majorité des femmes occupent 12 familles de métiers parmi les 87 répertoriées. Si certaines accèdent au poste de cadres, elles le font moins facilement que les hommes et la majorité exerce dans des emplois à temps partiel et sous-valorisés. Les femmes sont encore minoritaires aux postes décisionnels ou à responsabilité et les écarts de salaire diminuent à un rythme catastrophique ». Par ailleurs, les écarts de rémunération persistent et se creusent au moment où la femme a des enfants. Mais même à qualification et compétences égales, il existe encore une différence de 9,6 % de rémunération. « C’est un constat indéniable : notre travail vaut moins que celui de nos collègues masculins. Plus on monte dans la hiérarchie, plus on va vers des niveaux de qualification importante, plus cet écart de rémunération est important ». S’interrogeant sur les causes de cette inégalité, Marie Becker a avancé deux grandes explications. Premièrement, l’organisation du travail se ferait selon « des normes masculines » : présentéisme, disponibilité extensive, horaires flous. Deuxièmement, la détection des talents reposerait encore sur des stéréotypes. « L’idée du leader charismatique qui a de l’autorité par exemple », précisait-t-elle. Deux explications qui, le reste de la conférence allaient le montrer, valent largement pour la profession d’avocat.

Expertise, témoignage, coaching

Toutes ces données exposées, la journée s’est ensuite composée autour de quatre tables rondes, la première concernant l’égalité de revenus, la seconde, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, la troisième, le partage du pouvoir, et la dernière, le sexisme. Chacune de ces rencontres allait mêler expertise, témoignage et coaching.

Corinne Hirsch, cofondatrice du Laboratoire de l’égalité et présidente du think tank Women and Money introduisit le débat sur l’égalité de revenus. Elle commença par rappeler un chiffre assourdissant : au barreau de Paris, les hommes avocats ont des revenus supérieurs de 51 % à ceux de leurs consœurs. La suite de son exposé fut une tentative d’explication de ce chiffre. Première raison invoquée par l’experte : l’autocensure. Si les femmes sont 75 % à ne pas être satisfaites de leurs revenus, seules un tiers d’entre elles demande une augmentation. « Il y a des résistances. Les femmes ont encore du mal à parler d’argent », a ainsi assuré l’experte. Les autres causes pointées furent le déséquilibre des temps de travail et la discrimination pure. Une fois les causes énoncées, Corinne Hirsch s’est consacrée à la recherche de solutions. « On peut travailler au sein des cabinets, se forcer à aller chercher les hauts potentiels. Si on se dit qu’on veut être à 50 % de femmes associées, on va les trouver. Cela aura forcément une influence sur la rémunération », a-t-elle assuré. Autre recommandation : mettre en place des statistiques par exemple sur les rétrocessions d’honoraires. « Pour le moment, on ne les a pas et on ne peut pas voir les inégalités ». L’experte se fit aussi coach à destination des jeunes avocates présentes dans la salle, les enjoignant à bien choisir leur spécialisation. « Actuellement il y a quatre fois plus d’hommes en droit fiscal. Tout ce qui concerne le droit social et le droit de la famille, les femmes sont plus présentes », précisa-t-elle. Aux femmes, elle a également conseillé de « travailler leur posture, arrêter de voir petit ». « Dans mes formations », poursuivit la coach, « je conseille aux femmes de doubler le prix auquel elles évaluent leur travail. Elles comprennent qu’elles peuvent annoncer le double ».

Enchaînant les interventions au pas de charge, Anne-Cécile Sarfati ouvrit ensuite la seconde table ronde, consacrée à la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. L’experte Sandrine Lévy, manager en qualité de vie au travail chez Stimulus, prédit l’avènement d’une nouvelle ère. « On arrive à la fin d’un modèle », estima-t-elle. « On ne tolère plus la souffrance au travail. La conciliation entre vie professionnelle et privée est aujourd’hui une exigence et la déconnexion très attendue ». Elle a invité ensuite les cabinets à changer de manière de voir, en valorisant par exemple « le fait d’être là au bon moment et capable de mettre la bonne énergie sur le bon dossier » plutôt que le seul présentéisme. Aux femmes, elle a conseillé d’être active pour obtenir une meilleure organisation, de ne pas hésiter à demander une journée de récupération pour être meilleure ensuite. « Il faut apprendre à manager son boss », résuma-t-elle, « à sortir du cadre, à repérer ce qui nous freine, à aller le demander ». Lui succéda à la tribune Véronique Préaux-Cobti, cofondatrice du réseau Grandes écoles au féminin et directrice générale du cabinet de conseil Diafora, spécialisé sur les questions de mixité. « Nous sommes égales des hommes mais nous ne sommes pas des hommes », souligna d’emblée l’intervenante, avant de pointer les différences de vision et de cycle de vie entre les deux sexes. La courbe de progression des femmes décrocherait, d’après elle, entre 35 et 45 ans, période de forte concurrence entre vie professionnelle et personnelle. La maternité n’est pas la seule explication à ce décrochage, qui concerne aussi, rappela-t-elle, les femmes n’ayant pas d’enfant. Elle évoque le « choc culturel » pour décrire un moment charnière, où « bien faire son job ne suffit plus » ! « Il faut, à un moment donné, penser réseau et stratégie, se mettre sur les bons dossiers, chose que les femmes, qui se concentrent sur le fait de bien faire leur travail comme des bonnes élèves, font moins facilement ». Cette femme qui accompagne de nombreuses dirigeantes d’entreprise a enfin fait le constat suivant, aux accents de mise en garde. « Les femmes ont de vraies attentes. Quand elles baissent les bras, elles partent, souvent sans l’avoir dit, et l’entreprise déplore ce départ ».

Le droit à être aussi nulle qu’un homme…

Une courte pause fut ensuite assurée par l’ancienne avocate devenue humoriste Caroline Vigneaux, qui, dans un one woman show hilarant, se souvint du jour où elle découvrit que son collègue de sexe masculin était payé 900 euros de plus qu’elle chaque mois pour un travail similaire. Sans langue de bois et avec la liberté de ceux qui ont quitté la profession, pris un malin plaisir à égratigner le barreau de Paris et à nommer son ancien patron. « Je revendique le droit à être aussi nulle qu’un homme tout en étant payée pareil ! », s’insurgea-t-elle devant ses anciens confrères conquis. Le public eut à peine le temps de finir de rire qu’il était déjà l’heure de la troisième table ronde, consacrée au partage du pouvoir.

Pourquoi pas des quotas de femmes ?

Celle-ci fut ouverte par l’ancienne députée Marie-Jo Zimmermman, à l’origine de la loi de 2011 imposant un minimum de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. (20 % de femmes en 2014, 40 % en 2017, NDLR) « Le vivier de femmes était là, contrairement à ce que tout le monde disait », témoigna-t-elle. « Je ne suis pas moi un produit des quotas. Quand on est élu député, on est élu sur son nom. J’étais donc libre de dire que je souhaitais des quotas. Pourquoi je les souhaitais ? Quand en 2006, j’inscris dans la loi qu’il faut 20 % de femmes dans les conseils d’administration, on est à 8 %. Le Conseil constitutionnel rejette cet article et l’année suivante on était à 7 %. Une fois que les femmes y sont, elles montrent une ardeur au travail. Les études montrent que le conseil d’administration s’est transformé grâce à cette mixité », pointa-t-elle. Lui succéda ensuite la pénaliste Sophie Obadia, qui affirma que s’il ne lui avait jamais été difficile, en tant que femme, d’aller aux contacts de ses clients en prison, il en était autrement dans le monde très fermé des ténors du barreau. Elle aussi délivra quelques conseils pratiques à ses consœurs. « C’est vraiment un métier physique et il faut s’imposer. La première fois que l’on se lève pour s’opposer au président est celle qui coûte le plus. Il faut en prendre l’habitude ».

Comment définir le sexisme

La dernière table ronde, consacrée au sexisme, débuta par une petite pièce de théâtre montrant des scènes ordinaires de la vie de bureau. Elle était mise en scène par Pascale Pitavy, directrice d’un cabinet de conseil sur l’égalité. Une fois les comédiens sortis de scène, cette dernière explicita ce qui venait d’être joué, et distingua trois types de sexismes : si le « sexisme hostile », dont le compte twitter du président Trump donne de nombreux exemples, est le plus facile à détecter, il existerait aussi un « sexisme bienveillant », mêlé de paternalisme protecteur et un « sexisme ordinaire », jouant sur les stéréotypes et souvent présenté comme une forme d’humour. Ces deux types de sexisme, d’apparence plus inoffensive que le sexisme hostile, contribuerait à inhiber et brider les femmes, pointa l’experte. Deux avocates du barreau de Paris, Camille Potier et Aminata Niakaté, vinrent ensuite témoigner de la manière dont ce sexisme se décline dans la profession : patron qui plaide le dossier que sa collaboratrice lui a préparé sans jamais la citer, avocate que l’on appelle par son prénom quand on donne du maître à ses confrères, blagues graveleuses auxquelles on se sent obligée de sourire pour ne pas casser l’ambiance, voire situation de harcèlement. À l’unisson, toutes deux conseillèrent aux femmes de parler et enjoignirent les témoins éventuels à prendre la défense des femmes humiliées. Concluant cette table ronde, le vice-bâtonnier Basile Ader, père de 4 filles, appela chacun à l’examen de conscience. « Il faut que l’on prenne conscience que des remarques qu’on pense aimables ne le sont pas », jugea-t-il, précisant que lui-même veillerait davantage à ses propos avant de s’adresser à une collaboratrice.  

Les témoignages

En plus des chiffres et des expertises délivrés, toutes ces tables rondes furent émaillées de témoignages forts et variés. L’avocate Karine Destarac, vint expliquer comment, à force de s’entendre demander si elle avait des problèmes de baby-sitter en quittant le cabinet à 20 heures, elle finit par claquer la porte pour s’installer à son compte et instaurer une journée de télétravail dans son cabinet. Marion Barbier, avocate en droit des affaires associée au sein du cabinet Bird and Bird, estima que si le droit des affaires reste un monde masculin, les choses évoluent ». Les directeurs juridiques, avant, aimaient bien s’adresser à des hommes. Maintenant, ils s’attendent à avoir des femmes dans les équipes qui les conseillent », assure-t-elle. L’avocate Marie-Aimée de Dampierre, associée du cabinet Hogan Lovells, assure que « la jeune génération contraint à revoir les règles du management. Je travaillais jour et nuit, les week-ends. C’est moins envisageable aujourd’hui. Les jeunes veulent privilégier leur vie privée mais quand on a besoin d’eux, ils sont là ! On travaille différemment mais on peut avoir la même efficacité ». L’avocat Philippe Montfort, collaborateur senior chez Hogan Lovells, vint raconter son congé paternité de 4 semaines – une mesure progressiste instaurée par le barreau de Paris – et au-delà, la conciliation entre son métier d’avocat d’affaires et ses responsabilités de père de deux enfants. « Je suis obligé de partir plus tôt pour récupérer mes enfants chez la nounou. Je ne peux plus prendre de réunion après 19 heures. Il y a une période d’apprentissage, il faut enseigner cela à son cabinet », a ainsi témoigné ce jeune père moderne, qui tint à relativiser les éloges dont il fit l’objet de la part des intervieweuses. « Je tiens à souligner que lorsqu’un homme part plus tôt, on trouve cela héroïque, et que lorsqu’une femme le fait, on va lui reprocher de ne pas être très disponible pour son travail ».

Des mesures encourageantes

Ces assises furent également l’occasion de faire connaître les bonnes pratiques existant dans certains cabinets. Ont ainsi été évoqués : l’association des collaborateurs selon un strict critère d’ancienneté, la publication des rétrocessions d’honoraires, l’accompagnement du retour de congé maternité, le remplacement de l’entretien individuel d’évaluation par une conversation permanente, la mise en place de coaching pour aider les femmes à prendre leur place. Des pistes d’amélioration furent en outre évoquées, notamment par les représentants de la commission égalité du Conseil de l’ordre du barreau de Paris : l’interdiction des ruptures de contrat dans les 8 semaines suivant le retour de congés maternité, le changement de modalités dans l’évaluation des collaborateurs qui se fait aujourd’hui en fonction des heures facturées et invite au présentéisme, l’incitation des hommes à prendre leur congé paternité pour que la parentalité soit partagée, la mise en place, au sein du barreau, d’une « avance maternité » pour avancer les sommes dues par les organismes sociaux et avancées par les cabinets pendant les congés maternités, ainsi qu’un pool de remplaçant pour les aider à organiser cette période déstabilisante.

La lutte continue

La bâtonnière Marie-Aimée Peyron et le vice-bâtonnier Basile Ader vinrent clôturer ces tables rondes. Basile Ader rappela que la lutte contre le harcèlement et pour l’égalité avait été, bien avant « Me too », la priorité de leur bâtonnat, et que de nombreuses mesures avaient été prises au sein du Conseil de l’ordre « pour que la honte change de camp ». Ainsi, il expliqua que des sanctions sont prises et rendues publiques lorsque des faits de harcèlements ou de discriminations sont avérés au sein d’un cabinet. Marie-Aimée Peyron précisa que cette lutte devait continuer « Nous avons des comportements et des mentalités qui doivent changer », jugea-t-elle. « Nous avons rédigé un manifeste de l’égalité, que nous allons envoyer à tous les cabinets ». Isabelle Rome, nommé, en mai 2018, haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la Justice, eut le mot de la fin. « Des choses peuvent évoluer par la loi mais l’égalité, c’est aussi une culture qu’il faut encourager », estima-t-elle.  En quittant la Maison du barreau après cette si dense après-midi, une première conclusion s’imposait : si la parité semble loin d’être acquise dans la profession d’avocat, une journée comme celle-ci laisse à penser que le changement est largement amorcé.

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