Paris (75)

Un service d’appui aux ressources humaines pour les TPE et PME parisiennes

Publié le 21/09/2021
RH
picto/AdobeStock

L’association Ensemble Paris Emploi Compétences (EPEC) a depuis sa création en 2016 l’ambition d’être « un levier majeur de mise en œuvre et déclinaison sur le territoire parisien des politiques publiques de l’emploi ». Parmi ses missions, un service d’appui RH (SARH) destiné aux TPE et PME de la ville de Paris a été mis en place en 2020. Il a ainsi permis d’aider 250 établissements, notamment sur des questions liées à la crise sanitaire.

En 2020, la DIRECCTE Île-de-France signe une convention avec l’EPEC dans le but d’offrir aux entreprises de moins de 50 salariés un appui en matière de ressources humaines. L’idée était de pouvoir répondre à toutes les questions liées à la gestion du personnel : recrutement, formation, gestion des salariés au quotidien, gestion des emplois et des compétences, gestion des conséquences de l’évolution de l’activité. Le calendrier rattrape vite le dispositif qui s’est adapté aux aléas de la crise sanitaire.

Un service gratuit et financé par l’État

Démarré au 1er juin 2020, le SARH de l’EPEC est un service financé par l’État et gratuit pour les entreprises. Dans le contexte de la crise liée à la pandémie de coronavirus, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles d’aménagement du droit du travail dans le but d’éviter les licenciements mais aussi de soutenir l’embauche. Face à ces nouveautés, certaines entreprises ont pu se sentir dépassées. L’EPEC a pu répondre à certaines inquiétudes auprès des dirigeants de TPE et PME parisiennes, en particulier pour les secteurs du commerce de détail indépendant, de la construction, de l’hôtellerie-restauration et des services à la personne et de l’aide à domicile. 90,8 % des établissements qui ont fait appel au SARH n’étaient pas connus de l’EPEC.

Un appui personnalisé

Parmi les entreprises qui ont bénéficié du SARH, 85,2 % étaient des établissements de moins de 10 personnes, caractéristiques du territoire parisien avec un tissu de TPE très important. Toutes ont pu recevoir un conseil personnalisé, peu importe le sujet : problèmes de loyers, fonds de solidarité, difficultés avec son salarié, conditions de licenciement, etc. Bien souvent, ces TPE composées de quelques personnes, n’ont pas de service de ressources humaines. Des questions ponctuelles peuvent déboucher sur d’autres problématiques et déceler des difficultés plus structurelles.

L’appui personnalisé, par téléphone ou sur rendez-vous individuel, passe aussi par une mise en relation avec des professionnels du territoire parisien sur des questions spécifiques. Le SARH a non seulement pour objectif de gérer les conséquences de l’évolution de l’activité, pendant la crise mais aussi après les périodes de confinement (aides financières, sécurité au travail, etc.), mais aussi d’aider au recrutement, à la gestion du personnel ou à la formation. Rédiger une fiche de poste, conduire un entretien d’embauche, rédiger un contrat de travail, bâtir son plan de formation, évaluer son personnel,etc. Tous ces aspects sont couverts par le SARH.

Ce service le rappelle : économie et ressources humaines ne sont pas séparées ni séparables.

Des réponses concrètes durant la crise

Si le SARH n’a pas été mis en place pour répondre à la crise, le contexte a néanmoins fortement orienté les questionnements autour du contexte : 75,4 % des appuis individuels ont ainsi concerné l’accès aux aides prévues pour affronter la crise sanitaire Covid-19.

Le premier bilan a été positif avec dix actions collectives et douze partenaires (dont la Ville de Paris, Mednum, la Région Île-de-France, Talens Avocats, DIRECCTE IDF, OPCO EP, CRAMIF ou encore le PIE). Deux services gratuits ont été également mis en place pour assister les entreprises dans les usages numériques quotidiens et pour les accompagner dans leur transition numérique. Plusieurs appels à projets ont aussi été lancés, comme celui pour adapter ses locaux aux enjeux sanitaires et environnementaux ou l’appel à projets TP’up PM’up Relance pour se développer et créer des emplois.

Les commerçants ne font pas de télétravail

Contrairement à de nombreux secteurs mis en avant depuis plus d’un an, commerçants, hôtellerie et restauration n’ont pas été concernés par le télétravail. Ces questions n’ont donc tout naturellement pas été au cœur des échanges du SARH. Elles ont essentiellement porté sur l’activité partielle.

Durant les échanges avec les TPEet PME bénéficiaires, un changement a été relevé : une prise de conscience de la nécessité de bonnes conditions de travail au sens large, notamment en termes de santé, de risque infectieux (en particulier pour le secteur de l’aide à domicile) et de la responsabilité du dirigeant.

Prochaine étape : une « transition collective »

Le SARH est toujours joignable via le site internet sur lequel se trouvent les coordonnées de Nathalie Roux, en charge du service. En parallèle, un nouveau projet est en cours, dans le cadre du nouveau dispositif « transition collective » du ministère du Travail, pour éviter les licenciements de salariés fragilisés par la crise sanitaire. L’objectif est une prise en charge des coûts de formation et du salaire par l’État dans un parcours de reconversion.

Le SARH, retenu pour mettre en œuvre ce projet, se positionne à Paris sur les secteurs café-restaurant-hôtel, culturel et évènementiel. Son travail sera d’identifier les entreprises qui ont des emplois fragilisés, d’appuyer les gérants à mettre en place un accord de gestion des emplois et des parcours professionnels, toujours en accord avec les volontaires. Il s’agira également d’identifier les entreprises à même de recruter dans des secteurs à Paris en développement, qui ont des besoins et des difficultés à trouver des profils et compétences : aide à domicile, numérique et les secteurs des mobilités douces et agriculture durable. Ce nouveau service, qui a débuté début juillet 2021, porte le nom de « plateforme parisienne d’appui au déploiement des transitions professionnelles ».

X