Grand Beau
Salle du restaurant Grand Beau.
Jennifer Hart Smith
Cette nouvelle adresse découverte lors de déambulations dans ce centre commercial de Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement parisien, nous a réellement séduites.
Tout est nouveau dans ce front de Seine : Philippe Conticini a laissé la place à Ladurée ; les Galeries Lafayette ont investi 3 étages et, tout là-haut, au troisième étage, un restaurant baigné de lumière donnant sur la statue de la Liberté et la Seine s’est installé.
Il s’agit d’un lieu proposant une offre culinaire entièrement bio, qui est une véritable ode à la nature pour le mobilier (bois, terre) et un établissement où la démarche est vertueuse (réflexion sur le gaspillage alimentaire, les énergies propres, le traitement des déchets, les matériaux utilisés et même les tenues du personnel, faites de coton bio, fabriquées en France et incluant aussi des chemises de seconde main).
Voilà une adresse de l’Ouest parisien qui est le porte-parole d’un hédonisme conscient. L’enseigne n’utilise que des produits frais, de saison et issus d’une agriculture bio certifiée Ecocert : pain livré à vélo, œufs et lait proviennent d’une ferme à moins de 100 km de la capitale, viandes élevées en petites auto-productions, etc.
Qui est alors à la tête des cuisines de ce vaisseau ? Côté sucré, une franco-australienne, Jennifer Hart-Smith, qui œuvre pour une pâtisserie consciente, c’est-à-dire naturelle et dénuée de produits raffinés (farines et sucres complets) et Ludovic Delille, ex-Crillon, Copenhague et Les Fauves. Tous deux travaillent de concert pour élaborer une cuisine saine, sans artifices, avec des ingrédients bios, locaux et respectueux de leur saisonnalité.
En entrée, la fraîcheur est au rendez-vous avec de délicieux encornets poêlés et relevés d’ail doux avec des spaghettis de carottes crues (14 €), du chou-rave, de la pomme et du radis finement coupés et assaisonnés de sirop d’aneth, de noix et de chèvre frais (8 €), de beaux tronçons de betterave sur une mousse de ricotta, noix et céleri branche (9 €).
Le ceviche de lieu jaune aux canneberges, grenade et citron vert était frais et iodé : néanmoins, le poisson gagnerait à être coupé en fines lamelles plutôt qu’en morceaux épais (13 €).
Côté plat principal, la légèreté est de mise avec un pot-au-feu de lotte et de légumes anciens un peu épicés (28 €), un carré de cochon (un peu gras cependant) et ses panais confits aux clémentines (23 €), un poulet fermier cuit à basse température et son gratin dauphinois crème au syphon (25 €).
Pâté végétal.
Jennifer Hart Smith
La gourmandise est bien présente avec le chariot de desserts : cookies, mille-feuille, mousse ganache au chocolat, carrot cake, cheesecake… (10 €) ou un café gourmand avec 3 mini douceurs.
Avant votre repas et pour démarrer, le bar tourne aussi avec des cocktails signature (carotte, coriandre, gingembre, gin) et des vins bios ou en biodynamie. Au verre et en rouge, le Côtes-Du-Rhône Domaine des Espiers à 5,50 €. En blanc, le Gewurztraminer Riquewihr Trapet à 7 €, le Crozes Ermitage Cuvée L de Combier à 7,50 €.