Une année 2019 record pour les transactions immobilières en France
S’appuyant sur les données des notaires de France, le Conseil supérieur du notariat a dévoilé le bilan de l’année immobilière 2019, ainsi que les prospectives pour 2020. Avec des taux de crédit historiquement bas, le marché immobilier a atteint de nouveaux records. Quels sont les impacts sur les ventes et les prix dans les villes métropolitaines ?
Depuis 2016, le marché immobilier est très dynamique avec un nombre de ventes de logements en augmentation. D’après Rozenn Le Beller, responsable du pôle immobilier au Conseil supérieur du notariat, « l’immobilier est considéré comme une valeur refuge concernant l’avenir ». Fin septembre 2019, le volume annuel de transactions a ainsi atteint un record en dépassant le million en France (hors Mayotte). Cela correspond à une augmentation de 10,4 % dans les logements anciens. À Paris, le prix de vente d’appartements a franchi les 10 000 €/m2 en août dernier. Pour supporter la hausse des prix, les acheteurs peuvent compter sur des taux de crédit qui n’ont jamais été aussi bas. Réalisé sur la base de données des notaires, le Conseil supérieur du notariat livre son bilan de l’année immobilière 2019.
Évolution des prix de l’immobilier ancien
Selon les observations, 2019 est marquée par une hausse de 4 % sur un an de l’indice des prix des appartements anciens en France métropolitaine. À Paris, les prix sont toujours les plus élevés avec une augmentation de 6,3 %. Pour Stéphane Adler, vice-président de la Chambre des notaires de Paris, « le marché de Paris est affecté par un manque de biens disponibles ». Ensuite, viennent Bordeaux et Lyon qui ont un prix au m2 médian de 4 320 €. Cela augmente dans pratiquement toutes les grandes villes du territoire, mais ce sont les villes de l’Ouest : Rennes et Nantes, où sont observées les plus fortes hausses avec 2 750 et 3 150 € au m2 respectivement. Cependant, le pouvoir d’achat d’un appartement reste stable par rapport à l’année dernière. En moyenne, cela correspond à une surface finançable de 56 m2, sur la base d’une mensualité de 800 €/mois pendant 20 ans et sans apport.
Pour les maisons anciennes, l’indice des prix s’est élevé de 2,8 % dans les agglomérations de province et de seulement 1,2 % en Île-de-France. Nice reste la ville la plus chère avec un coût médian de 470 000 €, suivi de Paris et sa grande couronne qui augmentent de 5,6 % (prix moyen de 424 800 euros). Seules les villes de Grenoble et du Havre connaissent des baisses de prix d’environ 3,5 %. Le pouvoir d’achat est assez stable également, la surface finançable moyenne atteint 154 m2 sur la base d’une mensualité de 1 300 €/mois pendant 20 ans et sans apport.
Projections pour l’année 2020
D’après Thierry Delesalle, coprésident de l’Institut notarial de droit immobilier, « il y a un phénomène assez nouveau de jeunes acquéreurs qui veulent investir pour avoir des revenus supplémentaires à la retraite ». Pour 2020, les notaires projettent que les prix des appartements augmenteront sur l’ensemble de la France. Pour les maisons, ils devraient augmenter en province, mais seront plus stables en Île-de-France. Cependant, le volume des ventes pourrait stagner. « Nous commençons à manquer de biens mis en vente par rapport à une demande qui augmente », explique Thierry Delesalle. Pour les notaires, les paramètres actuels expliquent le bouillonnement du marché immobilier, il n’y a donc pas de risque de bulle financière sur l’ensemble du territoire.