Le Club, restaurant sur la Seine

Publié le 03/06/2019

Foie gras poêlé et son chutney de rhubarbe et de sirop d’érable.

Le Club

Jamais nous avons eu l’idée d’un repas sur la Seine. Bien nous en a pris d’aller tester Le Club, cet ex-lieu privé.

Ancienne table secrète, l’adresse installée sur une barge immobile bénéficie d’une vue superbe sur la Tour Eiffel et les dômes de la nouvelle église orthodoxe de Paris.

Décor des années 1930 avec de larges fauteuils club en cuir, ambiance feutrée et intimiste face à la Dame de Fer qui s’illumine à la tombée de la nuit : l’ambiance est présente pour une soirée romantique en diable et, après le déjeuner, on peut prendre son café sur le pont, au soleil.

De quoi s’octroyer un semblant d’air de vacances en plein Paris !

Asperge blanche des Landes enroulée dans sa feuille croquante.

Le Club

Mais l’assiette suit-elle le cadre ?

Oui, car la carte vient d’être reprise et signée par Christian Etchebest, le chef qui s’est illustré par son bistrot, la « Cantine du Troquet » à Paris et Rungis. À ne pas confondre avec Philippe Etchebest !

Au programme, un menu servi à déjeuner comme à dîner (cela n’est pas fréquent) à 45 € pour 3 plats.

Parmi les entrées, nous avons opté pour un foie gras poêlé accompagné d’un chutney de rhubarbe et de sirop d’érable, et de manière plus sage, des asperges blanches des Landes enroulées dans une feuille de filo juste saisies et servies avec un sabayon au thé matcha.

Suivaient un bien tendre fondant de veau aux morilles et ses petites pâtes italiennes (la fregola) au Comté. À défaut, la carte proposait truite des Pyrénées, tagine de légumes aux olives de Kalamata, caneton et déclinaison autour de la carotte.

Ces plats dirigés par Christian Etchebest et cuisinés par Romain Casas sont réussis et de belle esthétique par ce chef qui, comme son mentor, a travaillé dans le Sud-Ouest et pour des chefs originaires de cette région (Alain Dutournier), dont il a bien intégré la richesse de la cuisine et gastronomie.

Inventifs, les desserts nous ont surprises : si nous n’avons pas du tout aimé le chocolat et la carotte (association très bizarre !), la panna cotta au touron (nougat espagnol) accompagnée d’une compotée de fraises au basilic était originale, excellente et très fraîche.

À essayer principalement aux beaux jours en amoureux, avec des amis désireux d’une belle soirée, et des étrangers pour les épater sur les éclats de la Ville Lumière…

 

 

LPA 03 Juin. 2019, n° 144f8, p.14

Référence : LPA 03 Juin. 2019, n° 144f8, p.14

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