Confinement et coronavirus : un an de Justice bouleversée

Publié le 16/03/2021

Il y a un an la France était confinée. La justice a dû s’organiser en urgence. Il lui a fallu « repenser son rôle de gardien des libertés individuelles, de l’accessibilité de la justice, ou encore du contradictoire permettant à chacun de s’exprimer. À ce bouleversement s’ajoute un questionnement sur ce qui relève ou non de l’urgence dès lors que les textes sont muets sur ce point », nous confiait Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature dans une interview du 13 avril 2020. Durant ces 12 mois bouleversés par le coronavirus et les contraintes liées au confinement et au déconfinement, professionnels du droit ont averti des difficultés qu’ils pouvaient rencontrer. « Cette crise va révéler le manque criant de moyens de la justice », alertait Jean-Baptiste Perrier, professeur à l’université Aix-Marseille, poussant même Christiane Féral-Schuhl, avocate au barreau de Paris à estimer que : « La justice est sur la même voie que l’hôpital ». Les professionnels du droit ont été « forcés d’inventer au quotidien » (interview de Catherine Pautrat, présidente du tribunal judiciaire de Nanterre, et Catherine Denis, procureure de la République) pour « maintenir l’accès au droit » (interview de Christophe Mackowiak, président du tribunal judiciaire de Versailles). 2020 ne serait-elle pas, comme l’indique Paul-Louis Netter, président du tribunal de commerce de Paris, « une année d’expérimentations » ? Elle aura vu en tout cas naître le débat sur la visioconférence. Retrouvez ci-après quelques articles et interviews parus ces 12 derniers mois témoins des questionnements de la justice durant cette période si particulière.

Statue de la justice sur fond bleu avec représentation du virus du coronavirus
Mike Fouque / AdobeStock
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